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Paradoxe et Schrödinger

Connaissez-vous l'histoire du chat Schrödinger ? Je m'en vais vous la conter...

Il était une fois un chat que l'on nommait Schrödinger. Un pelage noir comme l'ébène, des yeux verts pailletés d'or et une démarche de danseuse étoile.
Schrödinger n'avait pas de maître, il avait choisit la liberté et se partageait entre la chasse dans les champs et les sommes sur les pierres des perrons chauffées par le soleil.
Schrödinger n'avait qu'un défaut, il pensait trop.

Il avait eu dans le temps un maître attentionné qui partageait son temps entre son chat et ses équations. Il était choyé et bien nourrit et souvent les enfants du voisinage n'hésitaient pas à affronter les remontrances de M. Bohr pour aller le caresser.
Mais un jour Schrödinger se mit en tête que son maître ne connaissait rien à la physique et qu'il ne pouvait vivre un jour de plus sous le toit d'un aussi piètre savant.
Il reprit alors sa vie de bohème, se promenant sur les chemins, observant les étoiles et étudiant la nature.

Son rêve le plus cher restait cependant inassouvi ; il n'avait pas réussi à donner l'impulsion qu'il souhaitait à la physique quantique, car c'était là sa grande passion...
Tout petit déjà, il regardait son maître étudier atomes et électrons et chaque matin il dévorait consciencieusement les revues scientifiques que M. Bohr recevait sans prendre pour autant la peine de les lire.
Et ce fut bien là son tort, peut-être qu'en faisant l'effort de s'ouvrir à ces nouvelles théories Schrödinger ne l'aurait pas quitté. Mais Dieu que les humains sont bêtes ! Et de toute façon, M. Bohr ne parlait que fort mal le langage des chats. Alors Schrödinger reprit son errance...

Une nuit qu'il étudiait la mécanique céleste, il fut remarqué par un jeune homme que l'on appelait Paradoxe. Paradoxe avait une grande admiration pour M. Bohr et était maintes fois venu lui rendre visite. Aussi reconnut-il sans peine le chat physicien.
Paradoxe possédait un don précieux : il connaissait le langage des bêtes. Il fut très étonné par le langage de Schrödinger et encore plus par son érudition.
"Comment ! Voilà un chat qui en sait plus que moi ?" Paradoxe supplia le chat de le prendre comme élève et celui-ci, trop heureux de trouver en lui un disciple pour propager la bonne parole, accepta de lui enseigner sa science.

Schrödinger eu tôt fait de mettre à jour les paradoxes et contradictions engendrées par les théories actuelles et proposa les siennes. Il reconnaissait volontiers avoir établit ces postulats avec l'aide d'un ami très cher, le chat De Broglie.
De Broglie n'était qu'un chat de gouttière mais il tirait quelque fierté de sa particule. Il était l'archétype même du savant éclectique. Bien que spécialisé dans l'infiniment grand, il ne dédaignait pas se pencher de temps en temps sur l'infiniment petit.
Hélas un camion l'emporta un jour qu'il observait les étoiles. Depuis Schrödinger, fidèle à son souvenir, dépensait corps et âme pour asseoir leurs théories quantiques.

Paradoxe écoutait avec attention les explications du chat et fut bien vite convaincu par ses théories. Et inlassablement chaque matin, Paradoxe suivait ses cours...
Comme cela arrive fréquemment, il vint un moment où l'élève dépasse le maître ce qui ne manqua pas de provoquer un vif ressentiment dans l'esprit du chat.
Un jour lors d'une promenade au fil de l'eau, Paradoxe souligna un fait étrange : l'état d'un électron n'étant déterminé qu'au moment de sa mesure, il suffirait d'imaginer un dispositif qui pourrait tuer ou non un être vivant selon l'état de l'électron pour obtenir un être qui ne serait ni mort ni vivant tant que la mesure ne serait pas effectuée...

Schrödinger fut bien sûr très impressionné par cette remarque et que croyez-vous qu'il fit ? Il imagina le dispositif et testa cette idée sur son inventeur ; le pauvre Paradoxe n'y survécu pas. Ce fait étrange porte depuis le nom de Paradoxe de Schrödinger.

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