Voyage en Islande

Voici le récit d'un voyage en Islande en 2005

Lundi 31 octobre - Arrivée à Reykjavik

A Paris, octobre se termine tout doucement sur un automne doux et ensoleillé. L'été indien ne veut pas finir et les manteaux sont condamnées au placard. C'est donc un fort contraste qui nous attend avec des températures annoncées entre 0 et -4°C !
L'arrivée en avion est assez impressionnante car il est difficile de distinguer la piste au milieu de toute cette neige et cette glace. Mais les pilotes ont l'habitude et nous sommes arrivés à bon port sans encombre.

Il ne nous reste plus qu'à prendre la navette qui nous conduira à notre hôtel. En chemin, que de beaux paysages ! La mer, la neige, la lave... c'est vraiment superbe ! Superbe et désolé
. Et il n'y a pas que le paysage qui est remarquable, le froid aussi ! Surtout quand la navette nous lâche sur un parking venteux en attente d'une correspondance ! Froid qui se fit encore plus mordant quand il fallu déambuler (pardon : glisser) dans les rues de Reykjavík à la recherche d'un restaurant....
Aller, juste une petite aurore boréale histoire de nous mettre en appétit et nous nous effondrons sur le lit. Demain, l'aventure commence !

Mardi 1er novembre - De Reykjavik à Borgarfjörður

Ce matin, réveil à 7h... Ouhlala ! Que c'est tôt ! Remarque, hier, à la même heure, il était 8h ! Et avant avant hier, passage à l'heure d'hiver oblige, il était 9h ! Finalement, c'est plutôt raisonnable comme heure, en fait ;)
Un copieux petit déjeuner et une voiture louée plus tard... nous voilà enfin sur la route pour entamer notre périple. Pour commencer, deux mots récurrents : magnifique et froid.

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Le voyage commence par une première frayeur : une route gelée, des rafales de vent.... alors forcément, ce n'est pas facile de convaincre la voiture de rouler exactement droit.... En tout cas, malgré la difficulté de conduite, c'est très joli de voir les rafales soulever la neige. On dirait presque que la route est recouverte d'un voile qui se soulève au gré du vent...
Et puis finalement, la route s'améliore et nous arrivons à notre première étape : Kerið. C'est un ancien cratère avec un petit lac au fond... Bien sûr, ce n'est pas aujourd'hui qu'on profitera de la couleur turquoise de l'eau.... mais la vue du lac gelé au fond du cratère n'est pas mal non plus ! Nous faisons le tour du cratère, négociant entre les blocs de lave et la neige et nous retrouvons avec joie la chaleur de la voiture.

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Encore un peu de route, un petit arrêt à Faxi pour des petites chutes, une ou deux rafales... et je cours jusqu'à la voiture, me maudissant d'avoir eu la flemme de prendre ma veste au dessus de mon pull...

Encore 10 km et nous voilà à Geysir qui, comme son nom l'indique (ou pas... en fait... je ne suis pas experte en islandais....) possède un magnifique geyser.
Et au geyser, que trouvons nous ? Des japonais ! Tout un groupe frigorifié à attendre que le geyser jaillisse... Et nous aussi d'ailleurs nous nous frigorifions rapidement, car voyez vous, le problème avec un geyser, c'est qu'il ne jaillit que toutes les 10 à 15 minutes, et même pas à intervalles réguliers en plus ! Autant dire que pour prendre LA bonne photo, on a largement le temps de se refroidir les doigts... et d'ici à ce qu'ils soient trop engourdis pour appuyer sur le déclencheur au bon moment.....

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Heureusement, l'heure du repas arrive et avec elle une bonne soupe pour se réchauffer les mains et un café pour se brûler la langue.

Suite de la visite : la cascade de Gullfoss, la plus belle d'Islande, voir du monde (d'après les islandais).
En effet, elle est belle cette chute... et tellement impressionnante au milieu de cet univers de glace ! En équilibre sur un sol glacé, fouettée par l'eau et par le vent, je prend tant bien que mal quelques photos tout en m'extasiant (encore) sur la beauté du site. Par contre, je préfère snober le chemin totalement couvert de glace qui permet de s'approcher de la cascade... pas envie de tomber à l'eau moi ! D'ailleurs, en voyant s'avancer un groupe de touristes mal assurés sur leurs deux pattes, je me dis que c'était en effet le choix le plus raisonnable.
J'imagine par contre le spectacle que cela doit être en été quand rien n'est gelé est qu'il est possible de s'approcher au plus près.

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Et puis la route se poursuite : Laugavartn et son lac chaud (enfin.... plutôt tiède, j'ai trouvé...) et puis la route 365 qui mène à Thingvellir. Route, non stabilisée, rappelle le guide.... Mais que veut dire "non stabilisée" ??? Au début, tout va bien mais bientôt, il faut se rendre à l'évidence : la route 365, elle n'est pas partout bitumée (passe encore) et à certains endroits complètement enneigée !
Et voilà, ça ne loupe pas, nous finissons totalement bloqués par la neige. On pousse, le 4x4, on essaye en marche avant, en marche arrière, on s'escrime.... mais il faut bien se rendre à l'évidence : ça ne mène à rien ! Mais heureusement, si dans ce pays ils ne connaissent pas les routes, au moins, ils connaissent le portable ! Coup de fil au 112, les secours arrivent, ouf !
Et puis finalement, non, pourquoi avoir recourt au secours alors qu'arrive un gentil autochtone avec son 4x4 autrement plus costaud que le notre, son câble et son envie de rendre service ? (Pour l'envie de rendre service.... peut-être le fait que nous bloquions sa route était une motivation supplémentaire :oP ) Quelques tractions et quelques secousses plus tard, nous voilà sur la route... merci monsieur ! D'après lui, pas de problème pour la suite sauf un peu plus loin où il faudra suivre ses traces en quittant légèrement la route... Ok, c'est noté et on repart !
Aller, aller, on s'arme de courage, on téléphone pour annuler les secours.... Et... euuuuh.... en fait.... p'têt qu'il n'aurait pas fallut suivre les conseils de notre "sauveur" et s'écarter de la route et des traces des autres voitures... Re-coincés... re-112... "Oh no, you are stucked by the snow again ?"... re-secours qui arrivent.... et re-autochtones qui arrivent pour nous secourir ! Classique, quoi ;-) Sauf que cette fois-ci, au lieu d'un jeune et beau islandais, nous avons 4 papis morts de rire à se demander comment nous avons pu nous retrouver dans le fossé !
Heureusement, cette fois-ci, nous allons dans la même direction et nous y gagnons un ange gardien qui va nous surveiller jusqu'à Thingvellir.

Autour de nous, le paysage est bien sûr superbe, le soleil couchant donnant une teinte rosée à toute l'étendue de neige. Cependant, avec nos anges gardiens qui nous précèdent, difficile de s'arrêter pour prendre une petite photo... Mais une photo arriverait-elle de toute faon à rendre toute l'immensité du décor ?
Ca y est, nous sommes à Thingvellir et nos anges gardiens nous laissent voler de nos propres ailes. N'empêche, si moi aussi j'avais un 4x4 comme ça, ben la neige, ça ne me ferait même pas peur, d'abord ! :oP
Que dire de Thingvellir ? Ben... pas grand chose, en fait... Il commence à se faire tard, trop sombre pour des photos.... et nos aventures neigeuses nous ont quelque peu éprouvés.. Alors tant pis, on regarde un peu sans trop s'éloigner de la voiture, trop pressés d'arriver à l'hôtel.

En chemin, nous avons droit au vent (un peu, beaucoup, passionnément, à la folie... mais jamais pas du tout !), aux beaux paysages, à la nuit qui tombe... et à nos anges gardiens qui regagnent eux aussi leurs pénates et nous font coucou en passant.
Retour enfin sur la route nº1 (qui nous accompagnera pendant l'essentiel de notre voyage) et trajet plutôt tranquille si on exclut le fait que monsieur stresse à mort dès qu'il voit une rafale de vent nous couper la route, emportant avec elle son paquet de neige...

En parlant de couper la route... voilà que nous passons sous le fjord ! Long, long, long tunnel étouffant, oppressant... mais sans verglas au moins ;o) Quel soulagement en revoyant enfin la lumière du jour ! Enfin.... de la nuit.... il ne faut pas oublier qu'il est déjà 17h30 et que le jour se couche tôt ici ! Aller, encore quelques kilomètres... un camion renversé dans le fossé (non, non, ne pas flipper) et ouf, nous voilà à bon port. Ouf démultiplié par la joie d'apprendre que oui, oui, oui, l'hôtel fait à dîner et qu'il ne sera pas nécessaire de ressortir ce soir...

Mercredi 2 novembre - De Borgarfjörður à Akureyri

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Hier, j'ai été un peu vite en besogne en parlant de repos. C'était sans compter sur le courage de monsieur pour aller traquer les aurores boréales dans le froid et la neige ! Sans compter aussi sur une sourde angoisse quant à la route qui m'a tenue éveillée quasiment toute la nuit ("Et si hier le portable n'avait pas capté ?", "Et si personne n'était passé ?"....), le contrecoup de notre aventure d'hier .... Et puis finalement, à force de se tourner et de se retourner, aujourd'hui est tout de même arrivé.

Cette fois-ci, quelques peu échaudés par nos aventures de la veille, nous prenons soin de nous renseigner sur l'état des routes avant de partir. Pas de vent, pas de risques de blocage, juste quelques plaques de neige sur la route... "Juste" ??? Ah ouais ? Ils voient ça comme ça eux ? Mais bon, j'y reviendrai plus tard... Pour l'heure, il y a d'abord un premier objectif pour la journée : trouver une station service.
Alors déjà, vous le saviez, vous, qu'en Islande, c'est le pompiste qui fait le plein ? Ahlala, pourquoi c'est pas comme ça en France ? Le seul truc un peu traître, c'est de voir 107.5 pour le prix du super 95 et de le lire par réflexe 1.075 €... Alors forcément, au début, je trouvais ça vraiment pas cher ;o).

Une fois la voiture rassasiée, c'est la route qui commence... Rien de bien marquant pour cette étape si ce n'est de beaux paysages, des chouettes points de vue, des arrêts photos... et puis un col à passer avec une route toute recouverte de givre/gel/neige (à choisir en fonction de ce qui nous stresse le moins...), à croiser des camions et des 4x4 (voir à se faire doubler par...) qui eux, n'en semblent pas perturbés le moins du monde...

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Après un long trajet un poil stressant (juste un poil), le col est enfin franchi et la route redevient bonne. Ouf, on a gagné le droit de manger le plat typique islandais : un hamburger sur une station service au bord de la route ! (faut dire, à raison de 25 à 35 € le plat de viande, on apprend vite à se contenter d'un fast food...)

De là nous décidons de retenter l'aventure avec une route bien enneigée pour aller au gorges de Kolugljúfur. Vu que la serveuse nous a garanti qu'avec une voiture comme la notre ça devrait passer.... Et finalement, quand la route n'est pas trop peu fréquentée et la neige un peu tassée, c'est plutôt fun le 4x4 ! Et en plus, ça valait le coup : un grand ravin tout noir contrastant avec l'eau turquoise des chutes et le blanc de la neige... Et dire que les saumons remontent ça... sont courageuses ces p'tites bêtes !

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Par contre, nous snoberons l'église de þingeyrar... vu l'état de la route... c'était un coup à devoir refaire le 112 !
Et puis c'est maintenant le petit village de Blöduós, tout coloré tout mimi. Bon, là aussi on a failli se retrouver bloqués par la neige... en plein ville... la honte !

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La suite ? Et bien : de la route, de la route, de la route.... stressante, glissante, givrante.... et c'est enfin l'arrivée, de nuit, à Akureyri. Ca y est, la deuxième journée est finie.

Jeudi 3 novembre - De Akureyri à Mývatn

Le parcours du jour fait moins de 130km, de quoi paresser un peu au lit et s'accorder un réveil à 8h. Petit coup d’œil dehors : il neige... et ça n'a pas l'air de déranger le moins du monde les automobilistes.
Nous nous offrons une petite promenade dans la ville, détour par la cathédrale et vue sur la mer partiellement couverte de glace, marche dans les rues, achats du parfait touristes (cartes postales et timbres) et nous nous décidons à partir.

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La route commence par une longue montée sur l'autre rive avec vue sur la ville... c'est tellement beau que c'en est frustrant de ne pas pouvoir s'arrêter pour regarder, photographier, profiter... Mais vu l'état des aires de stationnement, faudrait un tank pour franchir le mur de neige ! (snif...)

Et puis la cote disparaît peu à peu et nous nous retrouvons petit à petit au milieu de la montagne. Du blanc devant, du blanc à droite, du blanc à gauche, du blanc au dessus.... c'en est presque oppressant ! Parfois, au milieu de cet océan de blancheur, un ruisseau à l'eau noire nous offre un contraste saisissant dans le paysage.

A force de se dire "C'est beau", "C'est magnifique", nous décidons d'utiliser un mot par jour. Celui d'aujourd'hui sera "Superbe".

Bref arrêt devant un lac (superbe, donc) et puis peu à peu, le blanc se fait de plus en plus présent... omniprésent même... La route commence à être recouverte elle aussi et je me raccroche aux traces de roues laissées par mes prédécesseurs... Le temps s'écoule, lentement, les kilomètres défilent, la visibilité décroît... Je sens le stresse me gagner... que l'on se sent seule et perdue au milieu de tout ce blanc !

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Petite pause aux chutes de Goðafoss pour souffler un peu... Le chemin est bien sûr totalement couvert par la neige et impraticable en voiture... Nous sommes obligés de nous garer sur le bord de la route et de nous approcher à pieds. Nous nous enfonçons dans la poudreuse, parfois jusqu'aux genoux, malgré les pas laissés par une famille partie visiter les chutes juste 5 minutes avant nous.
Sur place ? C'est superbe (bien sûr !). Le noir, le blanc, le turquoise... les contrastes se mélangent... on ne s'en lasse pas !

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Et puis nous reprenons la route (superbe demi-tour en 3 fois sur une route mi-enneigée, mi gelée... ça mériterait d'entrer dans les annales !) et la seconde moitié du parcours ressemble trait pour trait à la première : blanche !
Heureusement, nous arrivons enfin au lac de Mývatn notre étape du jour. Enfin.... le lac, on suppose qu'il est là. Mais blanc sur blanc, avec une vue totalement bouchée, c'est difficile d'être certain de sa présence...

Nous déposons les bagages, repas bien mérité (classique : croque-monsieur / hamburger) et nous nous équipons de la tête aux pieds pour une expédition polaire (deux paires de chaussettes, collant sous le pantalon...). Découragés par la neige et un peu trop crevés pour reprendre la voiture, nous avons décidé de tenter une petite balade à pieds.

Nous entamons le tour d'un lac secondaire (tout petit petit) mais entre la neige jusqu'aux genoux et l'absence de visibilité (il est où le chemin ? il est où le lac ?) nous jugeons plus raisonnable de rebrousser chemin... Nous continuons alors sur la route principale (et dire que c'est la route de l'île et qu'en France on n'en voudrait même pas pour une communale ! Malheureusement, là encore, la neige gâche un peu le plaisir....

Retour à l'hôtel... 1h30 de balade dans et sous la neige, c'est déjà pas si mal que ça. Nous tuons le temps entre un bouquin et des cartes postales pour l'une et sieste devant la télé pour l'autre.
Le dîner apporte une bonne surprise : un car de touristes ! Touristes locaux, faut pas exagérer non plus... Voilà qui nous permet de passer notre premier dîner avec d'autres personnes que juste nous deux dans la salle ! Ca change.

J'élabore quelques scénarii (catastrophes ?) pour demain en fonction du temps et de l'état des routes... Aller, croisons les doigts pour que l'on puisse voir beaucoup de choses superbes ! (ah non, erreur, demain, ça ne sera plus "superbe" le mot du jour...).

Vendredi 4 novembre - Autour du lac Mývatn

Journée tranquille cette fois puisqu'il n'y a pas de route à faire.
Mais malgré tout, ça commence plutôt mal : une odeur nauséabonde s'échappe de la douche... d'abord diagnostiquée comme un relent d'égout, il s'avérera ensuite que ce n'était que du souffre dans l'eau... Tout de même... au réveil, ça surprend !

Après un copieux petit déjeuner (comme tous les matins, en fait), nous nous préparons pour le tour du lac.
Monsieur est parti dégivrer la voiture, je le rejoins rapidement... trop rapidement peut-être : le sac à dos s'ouvre, libérant les guides, la carte de l'île, les cartes postales... qui se vautrent dans la neige... Vite ! Vite ! Vite ! Opération sauvetage : tout récupérer, tout sécher....
J'en profite pour regarder le thermomètre de la voiture : -14ºC !!! Euuuh.... c'est un peu froid, non ?

Bon, ça y est, cette fois, on part ! En plus, le temps semble vouloir se lever, c'est encourageant. Sauf que, passé le premier virage, on dirait bien qu'il ne veut plus se lever du tout et on se retrouve de nouveau dans une parfaite purée de pois ! Pfff......
Et puis nous passons devant Höfði, d'où la vue sur le lac est superbe (quand il n'y a pas de brouillard) et qui offre une jolie balade sur la rive. Mais... trop de neige pour oser ne serait-ce qu'espérer approcher du parking... Re-Pfffff...... Ca promet pour aujourd'hui !

Arrivés à Dimmuborgir, même scénario : route impraticable ! Mais cette fois-ci, nous ne nous laissons pas démonter : nous garons la voiture sur le bord de la route (il y avait juste la place pour pas gêner les deux ou trois voitures qui risqueraient de passer dans les 3 prochaines heures !) et gagnons le site à pieds.
C'est long, c'est fatiguant (beaucoup de neige), c'est oppressant (toujours beaucoup de neige) mais nous arrivons tout de même à ce qui aurait du être notre parking. De là, nous pouvons faire un petit parcours entre les formations de lave et les arbres couverts de neige. C'est tellement beau que je fais des photos tous les 5 mètres ou presque.
Et puis au fur et à mesure que nous marchons, le ciel se pare de couleurs : jaune là où se cache encore le soleil, bleu là où le ciel se laisse deviner... Les reliefs se font plus marqués, les brumes se déchirent.... et voilà que le temps se lève enfin !
C'est tellement beau, tellement surprenant.... je me sens euphorique ! Le brouillard m'écrasait de tout son poids et là c'est une libération.

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Pleins de motivation pour le restant de la journée, nous regagnons la voiture. Mais la motivation est de courte durée, contrariée par l'état de la route qui mène au cratère de Hverfjall... Etat confirmé par un autochtone qui, lui, avait le 4x4 qui fallait pour y aller, lui ! Dommage... il parait que la vue y était vraiment belle... Mais là ça fait vraiment loin pour y aller à pieds...

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Nous dédaignons de même la "piste" (ah bon ? une piste ? où ça ?) de Grjótagjá, nous visitons "par erreur" un établissement de bains chauds, nous nous gelons les doigts pour un panoramique sur la vallée, nous ratons l'accès à Námaskarð pour finalement arriver à Krafla où il y a.... rien à voir !
Enfin si, il y a une usine géothermique qui fume de partout, mais pour réussir à voir les coulées de lave sous la neige.... il faut beaucoup d'imagination ! Et pour l'heure, moi, je ne vois qu'une immense plaine toute plate toute blanche.

Au retour, nous faisons bien attention à ne pas rater Námaskarð. La route est un peu enneigée... mais je me concentre très fort et je me persuade moi même... Enneigée ? Et alors ? J'ai un 4x4, moi, môssieur !
En plus, ça valait la peine : marmites de boue bouillonnantes, cheminées fumantes... il aurait été dommage de rater cela ! Surtout que c'est ça qui nous a permis d'identifier la fameuse odeur de la douche ce matin. Hmmmm.... que ça sent bon le souffre...

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Aller, nous nous offrons un déjeuner rapide avant de nous lancer dans le tour du lac.
Alors le lac, c'est marrant, par endroit, il fume ! A d'autres endroits, il est tout gelé... Et à d'autres endroits encore, le soleil d'hiver lui a donné une jolie teinte rosée. Bon, là c'est difficile de résister à l'appel de la photo et j'arrête la voiture toutes les 5 minutes. Mais après tout, sur une route déserte comme ça... ce n'est pas bien gênant.

Une fois le tour terminé, nous voulons retenter la promenade du matin à Höfði. Visiblement, là bas, le brouillard ne s'est jamais levé. Pire, on dirait même qu'il est encore plus retombé ! Tant pis, on a déjà vu tellement de beaux paysages aujourd'hui que nos yeux sont remplis... après tout, cette balade, on peut bien s'en passer !

Samedi 5 novembre - De Mývatn à Egilsstaðir

Aujourd'hui, c'est une étape de route qui nous attend.... Avec un long plateau désolé au programme, je ne sais que trop ce que sera l'état de la chaussée pour avoir le courage de faire le détour de 100km suggéré au programme pour "voir la mer". Après tout, à partir de demain, la mer, nous ne la quitterons plus jusqu'à Reykjavik !

Nous partons du lac sous le soleil, même pas un bout de brouillard cette fois ! Mais pas de regret en fait : c'était tellement magique et inattendu d'assister à la levée de la brume au milieu des amoncellements de lave et des arbres enneigés.

Et puis nous grimpons une colline, la redescendons et voilà le fameux plateau. Pour être désertique, il est désertique. Autant sur les autres routes il se trouvait toujours au moins un chemin ou une ferme par ci par là (même si il me semblait vraiment improbable que quelqu'un puisse vraiment y vivre...), autant là il n'y a rien, vraiment rien, pas même un vague semblant de piste, une hypothétique trace de vie... le désert complet.

Rapidement, le soleil devient plus un handicap qu'un avantage et je dois sortir mes lunettes de soleil. En Islande... qui l'eut cru ? (bah... moi, au moins, puisque j'avais pensé à les prendre :oP ). Avec le vent, la neige se trouve soulevée, entraînée sur la route... on se serait cru dans un film d'horreur... les flots de neige étant autant d'esprits maléfiques s'échappant de l'enfer pour recouvrir la terre. Enfin... quelques jours après Halloween, peut-être qu'ils rentrent tout simplement chez eux après avoir fait la fête. Tant qu'il ne m'emmènent pas avec eux, ils font ce qu'ils veulent après tout.

En pratique, avec le reflet du soleil sur cette mer de neige, ça revient pour moi à ne pas voir la route et à m'accrocher désespérément aux poteaux jaunes qui balisent la route... Sans eux, impossible de savoir où je roule !

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Et puis finalement, la route descend... encore quelques lacets et la neige se fait plus rare... Ca y est ! Nous voyons enfin autre chose que du blanc ! Nous descendons encore, la route devient bonne et je peux même m'offrir une pointe à 80 km/h ! Depuis 4 jours, j'avais oublié ce que le mot "vitesse" voulait dire...

Arrive enfin Egilsstaðir et son lac (qui abriterait, d'après la légende, un monstre terrible.... Mais moi, je dis que vu la température, c'est comme les moucherons du lac Mývatn, on n'est pas prêts de le voir !). Là nous nous offrons pour la première fois du séjour un bon déjeuner... hmmm.... ça fait du bien !
Pour le reste ? Bah.... Egilsstaðir a peut-être un beau lac mais le chemin pour s'en approcher et se promener autour restera à jamais un mystère insondable pour nous... Dommage, l'après-midi nous parut bien morne du coup....

Dimanche 6 novembre - De Egilsstaðir à Höfn

Aujourd'hui, nous commençons la journée de bonne heure. La preuve : le petit déjeuner n'est même pas encore prêt quand nous descendons de notre chambre ! Ce réveil matinal a une motivation : aller jusqu'au fjord de Seydisfjördur pour regarder le soleil se lever. Mais du soleil, nous ne verrons rien, ni du fjord d'ailleurs. Après une montée sinueuse et verglacée, un épais brouillard nous a enveloppés, me faisant préférer rebrousser chemin. D'ailleurs, vu les traces de pneus sur la route, je n'étais pas la seule à avoir fait demi-tour à ce moment là.
Retour à Egilsstaðir, donc. Ce qui tombe plutôt bien puisque nous avions oublié quelque chose dans notre chambre ;o)

Bon, aller, ok, cette fois-ci, on part pour de vrai !
La route est plutôt tranquille, nous longeons un fleuve, descendant de plus en plus vers la mer. Et puis ça y est, la grisaille cède la place à la pluie.... j'ai peine à croire qu'il y a deux jours, je me trouvais par -15ºC au milieu de la neige !

Alors normalement, là on devrait voir la mer... enfin... quelque part, dans cette direction... derrière la brume...
Et là premier loupé : je suis consciencieusement la route 96 comme indiqué dans le programme mais voilà qu'au lieu d'une p'tite route sympa qui longe le fjord, je me retrouve dans un tunnel qui coupe tout droit ! Mais vu la brume, est-ce que cela a vraiment changé quelque chose ?

Petit arrêt au village de Fáskrúðsfjörður (facile à prononcer, non ?). On y trouve une jolie église, des bateaux sur l'herbe (?!) et des noms de rues en islandais et... en français ! Eh oui, c'est là que les pêcheurs français et belges avaient leurs quartiers d'été alors forcément, vu comment on est doués pour les langues, on avait bien besoin de sous-titres dans les rues. :oP Normalement, il y a aussi une vue sur la rive opposée du fjord mais ça, ce ne sera pas pour aujourd'hui...

Nous continuons la route, contournons le fjord (du même nom imprononçable) et accueillons avec joie la fin de la pluie et la disparition de la brume. (ouf !)

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Maintenant, c'est au tour de Stöðvarfjörður avec pour changer une église au toit bleu (jusqu'à présent, elles étaient toutes rouges) et un arrêt croque-monsieur/hamburger. (encore !!!)

Nous enchaînons avec le fjord de Breiðalsvik et rejoignons la route nº1 que nous avions quitté à Egilsstaðir. Et comme par hasard, c'est maintenant que nous sommes de nouveau sur la "meilleure" route du pays que nous avons droit à des passages non bitumés ! et avec la pluie qui nous a précédés, autant dire que notre 4x4 blanc ne l'est pas resté très longtemps, blanc.
Retour à la civilisation et aux routes solides et sans trou. Mais retour de la pluie aussi.... un peu, beaucoup (trop ?). Alors du fjord de Berrfjöður nous verrons autant que du point de vue "immanquable" de Djúpivogur : du gris, du gris, du gris....
Bon, cette fois-ci, l'espoir de voir une éclaircie est définitivement envolée... Nous reprenons notre chemin, direction Höfn et son hôtel.

En chemin : quelques routes qui n'ont de route que le nom (pas de bitume, des cailloux éparpillés au gré des chutes de pierres...), des cygnes suages, de la pluie, des fjord (au fait, j'avais dit qu'aujourd'hui le thème était les fjords ?), une hypothétique superbe lagune (moi, tant que je ne le vois pas de mes propres yeux....), un col fort heureusement remplacé par un tunnel (ouuuuuuuuf !) et enfin, notre hôtel !

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Bilan plutôt mitigé donc... ça aurait du être magnifique et ça a tout juste été pluvieux. Mais après les 5 beaux jours que nous avons eu, nous pouvons bien être déçus de temps en temps, non ? ;o)

Lundi 7 novembre - De Höfn à Kirkjubæjarklaustur

Ce matin, réveil un peu plus tardif : nous n'avons que 230 km à faire, ça va être tranquille. Hélas, aujourd'hui encore le soleil nous fait faux bond ! Pourtant, à notre réveil, une timide éclaircie nous avait fait penser que le beau temps serrait de retour...
Nous ne nous laissons cependant pas décourager et nous reprenons la route nº1. Rapidement, nous nous retrouvons à longer le glacier Vatnajökull qui est tout de même le plus grand d'Europe ! Mais aussi grand soit-il, on dirait qu'il a encore un peu de mal à dépasser la brume...
Après une tentative infructueuse pour se rapprocher du glacier par un chemin cahoteux (au moins, c'est sportif comme conduite), nous décidons de nous en tenir à la route nº1. De temps en temps, le soleil fait une percée, nous permettant d'admirer la beauté du paysage : la mer à gauche, le glacier à droite, les étendues d'herbe aux teintes orangées... que ce serait beau avec un peu de ciel bleu !

Et puis nous arrivons au lac de Jökulsárlon. Comme, ça, sans prévenir, au détour d'un virage, plein d'énormes glaçons amassés dans le lac... Waow ! Que c'est beau !!!
Pour la petite histoire, les icebergs du lac ont pour certains plus de 1000 ans et le lac fait jusqu'à 200m de profondeur. Bon, ok, les chiffres sont impressionnants, mais le plus spectaculaire, ça reste tout de même la vision de cet amoncellement de blocs de glace. Et dire qu'en été on peut se balader en bateau entre les icebergs.

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Et puis nous reprenons notre voyage à la recherche d'un restaurant... Et là, c'est la loose totale ! Car pour être déserte, elle est vraiment déserte la cote sud ! Les rares restaurants que l'on trouve sont fermés car hors saison... Nous voilà donc obligés d'acheter des sandwichs dans une station-service. Station où il faut même demander la clef et sortir au fond du jardin pour aller aux toilettes !
Voilà, nous arrivons au parc national de Skaftafell et nous mangeons enfin, dans la voiture, sur un parking désert, au milieu de bâtiments touristiques fermés... Ca a un petit côté triste l'Islande une fois le flot de touristes passé.

Bon, aller, on s'arme de courage, de gants, de bonnets et zou, on part faire un petit (tout petit) tour du parc.
Nous montons le long d'un sentier dans les bois... C'est tellement rare les bois en Islande ! et puis une cascade, puis une autre et enfin la plus grande : Svartifoss. Et puis aussi une goutte, deux gouttes, ça y est, il pleut ! Et par 3ºC, se promener sous la pluie, ça fait vite froid ! Tant pis pour la suite le long de la lagune glacière de Svinafell, nous sommes trop pressés de retrouver la chaleur de la voiture.

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Le chemin continue avec de belles étendues de sable noir et nous arrivons enfin à la ville dont on ne peut prononcer le nom (Kirkjubæjurklaustur). Là, nous partons à la recherche d'un lac et d'un ensemble de colonnes basaltiques que nous ne trouverons ni l'un ni l'autre... Tant pis, il se fait tard et la pluie commence à transpercer les vêtements, il est temps de finir la journée.

Ah, j'oubliais ! Coup de chapeau à monsieur qui a réussi à voir de loin un de ces fameux villages anciens aux toits en herbe. Moi qui déplorais de ne pas en avoir vu un seul...

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Mardi 8 novembre - De Kirkjubæjarklaustur à Reykjavik

Voilà notre dernière étape, ce soir nous serons piétons ! Avant de partir, nous faisons une ultime tentative pour trouver les curiosités de la ville, mais décidément, non, il va falloir renoncer.

Pour changer, le soleil est au rendez-vous et la cohabitation entre la mer et la montagne n'en est que plus belle !
Nous commençons par une route verglacée au milieu d'un paysage bizarre plein de blocs de lave recouverts de mousse. Ca me met vraiment mal à l'aise et je suis soulagée quand nous nous sommes enfin retrouvés au milieu d'une belle prairie.

Notre première étape sera Vik, la pointe sud de l'Islande. Là, il parait qu'on trouve la région la plus pluvieuse du pays alors forcément, ça ne loupe pas : il pleut !
Petite promenade sur la plage à regarder leurs falaises d'Etretat à eux, mais en noir !

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Notre route nous emmène ensuite de l'autre côté de Vik pour voir la même plage mais ... de l'ouest ! Et là, c'est superbe ! Les falaises en lave jouxtent les aiguilles de tuf dans la mer... Je reste scotchée par la finesse de la roche : on dirait de la dentelle ! Et pour ne rien gâcher, on a une magnifique vue sur Dyrholaey (Etretat version islandaise).
En plus, nous nous sommes même fait un ami Reynisdrangarien (?) : un authentique gros toutou islandais en mal de caresses qui nous sautes dessus tous les 10 pas. Mais l'infidèle nous lâchera dès que nous croiserons un autre couple de touristes en retournant à la voiture.

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Ah, au fait, bonne nouvelle : il ne pleut plus !

Maintenant, nous allons à Skógar pour voir une jolie cascade (encore !) et le musée des traditions populaires. Chouette musée d'ailleurs avec une dame à l'accueil qui bavarde un peu et nous explique qu'on a de la chance en France d'avoir si peu de neige. Il est juste dommage que la cafétéria ait été fermée... surtout que cette partie du sud est aussi déserte que celle d'hier...

Aller, une dernière chute d'eau (Seljalandsfoss) et c'est le retour à la civilisation avec une ville sans intérêt (aux dires des guides) si ce n'est celui incomparable d'avoir une cafétéria et l'opportunité (enfin !) de manger !
Maintenant, nous retrouvons notre route d'il y a 8 jours : Selfoss, Hveragerði...

Comme nous sommes un peu en avance, nous nous offrons même un petit tour à Hveragerði pour voir les sources d'eau chaude, la piscine extérieure fumante... Nous concluons par un ou deux tours (involontaires) du boulevard circulaire de Reykjavik et ça y est, la boucle est bouclée, nous voilà de retour chez Avis pour rendre la voiture.

Mercredi 9 novembre - Reykjavik

Réveil sous la grisaille à Reykjavik...
Depuis que nous sommes sur l'île, nous nous offrons une grande première : le petit déjeuner dans une salle remplie ! Dire que jusqu'à présent notre record était 3 personnes simultanément (en nous comptant), ça fait du bien d'être de retour à la vie !

Nous décidons pour aujourd'hui de faire un tour de la vieille ville et de visiter quelques musées.
D'abord le lac Tjörnin et l'hôtel de ville sur lequel nous nous plantons lamentablement : non, non, ça n'est pas la vieille bâtisse imposante, c'est juste le gros bâtiment moderne sur pilotis sur le lac.
Là un spectacle amusant nous attend : une vieille dame distribue du pain aux oiseaux et tous les canards et cygnes du lac convergent vers elle. Les oies marchent en rang et au pas sur la passerelle, les cygnes jouent aux gros bras grand renfort de battements d'ailes et de cris, les canards cancanent en cœur... et puis au loin d'autres oiseaux font un remake de Jésus marchant sur l'eau grâce à une grande bande d'eau gelée sur le lac.
En parlant de remake, c'est plutôt un remake des Oiseaux de Hitchcock que nous avons eu peur de faire en empruntant la passerelle qui menait à l'hôtel de ville... Bon, tant pis, on va faire le tour plutôt...

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De l'autre côté du lac, nous remontons une rue pleine de maisons anciennes. C'est très curieux une maison islandaise traditionnelle : pour les plus vieilles les murs et le toit sont en tôle ondulée, toute peinte, avec des couleurs vives... Ça a un côté basique mais en même temps recherché. Les couleurs se côtoient, s'enchaînent, c'est charmant.

Encore une rue (verglacée) à monter et nous entrons dans le vieux cimetière, peut-être le seul endroit boisé de la capitale. La neige se met à tomber doucement, donnant un air vraiment nostalgique aux lieux. Les tombes ne sont certes pas aussi enchevêtrées qu'au cimetière juif de Prague, mais je crois que c'est toujours ainsi que j'en avais imaginé l'atmosphère. Nous marchons un peu entre les tombes et je suis impressionnée par la sérénité de l'endroit. Nous ne trouvons pas le carré français réservé aux pêcheurs bretons morts en mer, mais vu la tempête de neige qui s'annonce nous nous montrons peu motivés pour chercher.

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Prochaine étape : le musée national !
Là, ça commence pas une petite contrariété puisque nous devons payer l'entrée alors que c'est censé être gratuit le mercredi. Mais tant pis, ce n'est pas ça qui va gâcher notre visite. Nous descendons pour laisser nos manteaux et sacs au vestiaire. C'est très bien fait un musée islandais : il y a des casiers avec une clef pour mettre les sacs, des cintres en libre service pour les manteaux... vu comment nous étions trempés en arrivant, nous sommes bien contents de ne pas avoir à trimballer nos affaires. En remontant, la caissière nous fait signe avec un grand sourire : elle avait envoyer quelqu'un nous chercher à travers tout le musée pour nous rembourser l'entrée du musée... bah oui, elle avait oublié que c'était mercredi ;)
Le musée raconte l'histoire de l'île des colons à nos jours. C'est très bien illustré il y a des vidéos, pas mal d'explications, de belles pièces... Bien sûr tout est en islandais ou en anglais, mais la visite est vraiment chouette.
Et comme c'est le jour gratuit de la semaine, nous avons droit à tout un groupe d'écolier déguisés en vikings... c'est trop mimi !!!

Aller, il est temps de se réchauffer un peu avec un repas brûlant, de trouver des vêtements plus adaptés aux intempéries du jour et nous repartons pour le vieux port (un peu décevant en fait), l'église Hallgrímskirkja (une fusée en pierre pointant sur la plus haute colline de la ville) et la boutique de pulls islandais tricotés à la main par des grand-mère de l'île.
Pour ce qui est du pull, le choix fut difficile mais nous avons fini par trouver notre bonheur.
Encore quelques souvenirs à trouver et nous pourrons rentrer à Paris. Et dire qu'il ne nous reste plus qu'un jour ici !

Jeudi 10 novembre - Reykjavik

Aujourd'hui, c'est notre dernier jour en Islande, demain matin nous reprenons l'avion pour un Paris à feu et à sang aux dires des informations islandaises et américaines (rappel historique, il s'agit des "émeutes des banlieues" de 2005 et vue de l'étranger, c'est assez flippant).

Nous avons décidé de quitter le centre ville pour aller visiter le zoo et le jardin botanique de Reykjavik. Choix peu stratégique puisqu'à part un renard des neiges et trois phoques nous n'avons vu âme qui vive. Mais entre nous, vu le froid et la pluie, je comprends un peu que les braves bébêtes ait préféré rester bien au chaud dans leur terrier.

D'ailleurs, nous aussi, nous allons nous mettre bien au chaud ! Et voilà l'occasion idéale de tester les bus islandais.
Alors un bus islandais, c'est jaune, sans plan à l'intérieur pour savoir à quel arrêt descendre et ça n'a qu'une vague notion de l'utilité d'un feu orange. Par contre, ce qui est plutôt cool, c'est qu'en achetant un billet on a le droit d'utiliser n'importe quel bus pendant une heure ! Pratique, quand il y a des correspondances à prendre ;)

Nous voilà donc arrivés, presque secs, au Perlan. C'est un ancien réservoir d'eau qui a été reconverti d'un côté en musée et de l'autre en restaurant/cafétéria avec vue panoramique sur la ville. A l'intérieur, un geyser artificiel jailli régulièrement pour rappeler le passé géothermique de la ville.
Coup de bol, une éclairci daigne nous accueillir pour nous offrir une vue ensoleillée de Reykjavik. Par contre il y a un sacré vent et nous devons batailler pour pouvoir regagner la chaleur du dôme. ;ˆ)

Après un déjeuner rapide mais copieux (hmmm.... depuis le temps que je voulais goûter la tarte Skyr), nous allons au musée Saga : un musée Grévin façon viking. Un baladeur CD nous permet d'avoir un commentaire audio pour chaque scène (en anglais, bien sûr...). C'est plutôt bien fait, un peu court, mais très sympa à faire.

Aller, un dernier petit coup de geyser et nous repartons pour le centre ville, trouvant même en chemin les derniers cadeaux qu'il nous manquait. Reste plus qu'à faire les bagages et à se coucher tôt : demain, réveil à 4h45 !

Ca y est... le voyage est terminé. Chouette voyage quand même, malgré les conditions de route difficile et les quelques sites fermés... A refaire en été peut-être ?