Chez Aimline

Ceci est le récit de nos vacances au Mexique (octobre 2004), 15 jours passés à la découverte des pyramides aztèques,

Dimanche 10 octobre - Quelque part entre Houston et Mexico

10h25, nous sommes enfin à l'approche de Mexico, le ventre plein, à peine fatigués, les vacances vont commencer.

Début difficiles pour ces vacances... Fouille approfondie des bagages à la douane. Incident technique sur l'avion avec pour conséquence deux heures de retard. Houston, nous avons un problème, votre correspondance est ratée...
Et c'est ainsi que j'ai fait mon premier séjour aux États-Unis avec une nuit dans un motel près de l'aéroport avec vue sur les voies rapides depuis la navette... Bref passage au pays de l'oncle Sam, l'Amérique profonde, celle de Georges Bush... juste le temps d'un burger et nous sommes repartis.

Lundi 11 octobre - Chez Jaime

Notre première partie de vacances se déroule à Mexico chez le parrain de Monsieur.
Arrivée à 11h30, il fait chaud et humide dans l'aéroport. Nous retrouvons Jaime qui nous conduit chez lui.
Découverte du style de conduite local, très... instinctif ! La ville, les faubourgs, ça change des villes auxquelles nous sommes habitués. Il a plu sans interruption pendant 5 jours et tout semble déjà sec.

Nous déposons nos bagages et partons voir nos premières pyramides : Téotihuacan. En chemin, sur l'autoroute, nous croisons les quartiers pauvres, les bidonvilles... Voitures en panne sur le bord de la route, piétons qui traversent en courant, objets non identifiés sur la chaussée... La misère est palpable, et avec nos regards de français de la classe moyenne, on a du mal à imaginer comment ces gens survivent, sans électricité, sans eau courante...
Et puis Jaime nous parle du Mexique de tous les jours, de la corruption, de la violence, des enlèvements, de l'acceptation aussi ou du défaitisme qui pousse les habitants à ne pas se révolter... On est loin du Mexique de carte postale !

Nous arrivons enfin sur le site. Il y a plein de monde mais pas que des touristes, loin de là ! Les mexicains y viennent en nombre, c'est la promenade dominicale pour eux.
Le site est impressionnant, la pyramide du soleil est imposante, parcourue par un va et vient incessant de visiteurs qui montent à son sommet, pique-niquent dessus, redescendent... C'est très vivant, très joyeux aussi...

La montée est un peu fatigante (il faut dire que l'on est haut en altitude !) mais la vue en vaut la peine.

Nous redescendons, Monsieur s'amuse à compter les marches mais j'avoue ne pas avoir retenu le résultat. Nous empruntons un petit chemin pour gagner la pyramide de la lune, plus petite que celle du soleil, mais plus harmonieuse. Malheureusement, l'ascension y est interdite...

Et puis de là, nous pouvons voir la chaussée des morts, qui mène de la pyramide de la lune à la citadelle. La chaussée est entourée de bâtiments encore intacts, c'est assez impressionnant.

A côté, le palais de Quetzalcoatl contient encore quelques fresques intactes, quelques sculpture du dieu serpent à plumes. Et puis plus loin, la citadelle et le temple de Quetzalcoatl (encore lui !). Jolie vue sur les pyramides, beaucoup moins de monde... moins impressionnant mais sympathique tout de même.

Un très beau site donc, où se mêlent touristes et locaux, marchés traditionnels et vendeurs de bibelots, c'est agréablement dépaysant.

Sur le retour, crochet par l'église de la Guadaloupe où la vierge aurait fait son apparition. Nous y trouvons un joli jardin, le voile de la vierge et une jolie église toute penchée (à Mexico, de toute façon, tout est penché à cause du sol meuble et des tremblements de terre...).

Lundi 11 octobre - Autour de Mexico

Beaucoup de kilomètres pour cette seconde journée avec un grand tour dans le sud. La route monte, s'élève au dessus de Mexico, au delà de la pollution. Nous approchons de la vallée du soleil qui est... sous la brume !

Première halte à Zepotlan, petit village aux routes pavées. Nous y visitons un couvent, une église, un jardin... L'endroit est calme et fleuri, c'est reposant. Et puis ça change tellement de nos églises, ici, c'est sobre mais touchant, calme et vivant... On s'y sent bien.
Puis en partant, nous passons par le marché, approchant les échoppes de piments, d'épices, vendeurs de tortillas ou autres plats mexicains... De bonnes odeurs chatouillent mes narines, mais je sais que craquer serait le moyen assuré d'être malade, alors...

Et puis, pour déjeuner, Jaime préfère nous conduire à Cocoyoc, dans une ancienne hacienda reconvertie en hôtel. On pourrait presque y faire une retraite tant l'endroit respire le calme. C'est aussi l'occasion de sortir ma première phrase de Mexicain "Los banos por favor ?" (grand classique : "les toilettes s'il vous plaît ?")

Ensuite, petit tour à Cuernavaca pour voir le palais de Cortès et la cathédrale. Et c'est là que l'on apprend qu'auparavant, les églises étaient ouvertes car les indiens refusaient de prier si on ne voyait pas le ciel (car comment communiquer avec Dieu sinon ?). D'ailleurs, ici, on voit bien la chapelle ouverte, qui fut ensuite complétée par une vraie cathédrale fermée, comme on en voit chez nous. Fermée, mais toujours portes grandes ouvertes !

Et enfin nous avons pu goûter aux joies des embouteillages pour traverser la ville de Mexico après une brève halte par le quartier colonial du sud de la ville. Mexico, la nuit, sous la pluie, aux heures de pointes... ouhlala ! Bien contente de ne pas conduire moi !

Mardi 12 octobre - Mexico

Une journée bien pluvieuse pour notre dernier tour à Mexico... Nous l'avons cependant commencée bien au sec par une visite au musée d'anthropologie.
Le musée est assez grand, présentant par salle les différentes cultures : Maya, Aztèque... On y trouve des statues allant du minuscule au colossal, des bijoux, des codexs, des reproductions de fresques ou de frontons de temple... C'est extrêmement varié et on y découvre plein de choses. Surtout avec un guide personnel qui parle aussi bien français que espagnol ! :-)

C'est assez sympa aussi de se dire que d'ici quelques jours c'est la version originale que nous aurons sous les yeux. Nous nous essayons à prendre quelques photos en dépit du faible éclairage et de l'interdiction d'utiliser le flash... Pas évident, surtout avec les groupes de retraités français qui n'ont visiblement pas l'habitude de regarder si quelqu'un prend une photo ! Et nous terminons par la salle de Oaxaca pour ne pas passer à côté des origines de Lupita.

Nous nous rendons ensuite en ville. De nouveau, des bouchons, mais à Mexico, n'est-ce pas une habitude ? Cette fois ci, c'est l'anniversaire de l'arrivée de Christophe Colomb, la rue est surveillée, sa statue bâchée... il parait que la coutume locale maintenant c'est de l'arroser de peinture. Alors forcément...

Et puis nous nous garons enfin et commençons notre tour sous la pluie. Le palais des beaux arts : une belle coupole orangée mais avec malheureusement en toile de fond un ciel jaunâtre. D'ailleurs tous les bâtiments font un peu grise mine, couverts de pollution, gâchés par un ciel blafard... C'est dommage, car ils seraient bien jolis sinon !
Le temps de déjeuner et nous voilà sous une pluie battante. Une jolie petite église nous accueille pour un temps. Toujours des murs blancs, beaucoup de fleurs... c'est toujours aussi touchant à mes yeux.
Comme il pleut toujours, Jaime nous trouve un "vélo-taxi" qui nous conduit jusqu'au palais national. Cela m'a valut d'être bien trempée et aussi quelques frayeurs tant l'engin me semblait peu maniable et l'espace de manœuvre entre les voitures bien réduits...

Au palais national, il y a une énorme fresque racontant l'histoire du pays. Je n'en aime pas trop le style mais c'est l'occasion pour Jaime de nous parler du Mexique, de l'histoire... Nous visitons aussi la première chambre des députés où fut votée la séparation de l’Église et de l’État puis la cour et le jardin. Dans le jardin, nous croisons plein de mexicains qui se promènent, difficile d'imaginer la même chose à l'Élysée !!!

Un tour rapide au marché le temps de voir des danseurs traditionnels et des marchands de parapluie (très utile par cette saison !) et nous visitions la cathédrale.

Nous retournons ensuite à la voiture en passant par la place des imprimeurs où l'on peut tout faire imprimer, : faire-parts, diplômes, fausses factures, pièces d'identités... Quand je dis "tout", c'est effectivement tout !!!
Quelques beaux immeubles en chemin, le quartier est plutôt calme. Une énième église penchée, une bouche de métro parisien (échangée contre une fresque en perles) et toujours des taxis verts et blancs (coccinelles pour la plupart).

Nous finissons par la place des mariachis (place Garibaldi si ma mémoire est bonne) où les mexicains ont pour coutume de dépenser leur argent à boire et danser les jours de paie. Mais sous la pluie, en milieu de journée, la place est bien calme, il faudrait attendre minuit pour y voir un peu d'animation.

Et enfin une visite bonus jamais mentionnée dans les guides : une agence de voyage locale. Heureusement d'ailleurs, cela a sans doute sauvé le reste de notre séjour car l'agence de Paris avait oublié de nous donner les vouchers pour le reste du voyage !

Nous clôturons cette journée bien chargée par un repas traditionnel : du môle. C'est du poulet avec une sauce au chocolat, haricot noirs et amandes et c'est très bon !
Et pour clore la liste des couleurs après les haricots noirs, il ne faut pas oublier que pendant ce séjour nous avons aussi goûté des tomates vertes (qui ne se faisaient à l'époque pas trop en France) et du maïs bleu ! :-)

Mercredi 13 octobre - Premiers pas dans le Yucatan

Dernier tour en voiture dans Mexico pour rejoindre l'aéroport et nous embarquons finalement pour Cancun.
Vol sans encombre, l'avion est peu rempli, les hôtesses souriantes et nous avons dans notre collation des... sucettes ! L'arrivée se fait directement sur le tarmac. La chaleur nous accueille immédiatement, quelques gouttes de pluie aussi.

Nous récupérons la voiture, une voiture sans direction assistée, sans compte-tours, sans condamnation centralisée des portes, sans essuie-glace arrière.... Avec, en somme, juste l'essentiel : 4 roues, 1 moteur, 1 volant et... euh... c'est tout ?

Et nous voilà donc à la découverte des autoroutes mexicaines. Deux fois deux voies, toutes droites, bordées de forêts, parfois des montées ou des descentes... rarement des voitures... et les péages les plus chers du monde !
Heureusement, pour faire passer le temps, on croise de temps en temps des panneaux fort sympathiques, des piétons aussi ! Mais mon préféré, ça reste le "retorno": la possibilité de faire demi-tour en plein milieu de l'autoroute pour changer de sens. Peut-on imaginer ça en France ?

Ça y est, nous arrivons à un premier village à la recherche du site de Ekbalam. Recherche vaine, le site est peu fréquenté, mal indiqué, je m'énerve au volant... Mais à défaut de pyramides, nous avons au moins trouvé un petit village typique fait de huttes de branchages où les dindons stationnent sur la route sans remords et les habitants dorment dans les hamacs.

Petite halte rapide à Valadolid, un peu trop touristique à mon goût. Une cathédrale, une rue ancienne et colorée, beaucoup de cars aussi...

Nous reprenons la route sous la pluie jusqu'à notre premier hôtel à Chichen Itza. Une ancienne hacienda reconvertie en résidence pour touristes : piscine, fontaines éclairées dans le jardin, petits pavillons avec terrasse et hamac et musiciens pour le repas. Vraiment très classe ! Le séjour s'annonce plutôt pas mal.

La nuit en revanche est un peu plus difficile... choix difficile entre le bruit du climatiseur et la chaleur tropicale... Mais demain, mes premières pyramides nous attendent !

Jeudi 14 octobre - Chichen Itza à Mérida

Après une nuit bien difficile, le petit-déjeuner est de rigueur.
Et c'est là que les ennuies commencent : un mal de ventre qui m'accompagnera toute la journée et celle d'après et celle d'encore après... et si on pouvait s'arrêter là, ça serait pas mal !
Mis à part ce petit incident, nous arrivons presque à partir à l'heure prévue pour faire l'ouverture du site. En plus, c'est facile, on peut y aller à pied depuis l'hôtel !

Grand ciel bleu et grosse chaleur pour nous accueillir. Entre les pierres des ruines, le soleil cogne dur et l'ombre est appréciable ! Nous commençons par le groupe des milles colonnes. Y en avait-il vraiment mille ? Je ne sais pas, je n'ai pas eu le courage de compter. En tout cas, leur nombre est vraiment impressionnant.

Ce qui est rare par contre, ce sont les touristes. Les premiers cars ne sont pas encore arrivés et nous en profitons pour les photos. Un site quasi vide encore, un ciel bleu superbe qui fait ressortir les ruines... voilà qui est très photogénique.

Et puis vient ensuite la première vue sur la pyramide puis une autre, encore une autre... La pyramide en vertical, en horizontal, avec un arbre au premier plan, à droite, à gauche... Je mitraille mais je suis vraiment en extase devant ce monument.
Nous continuons notre tour de la zone nord, réservant la monté de la pyramide pour la fin, jetant de temps en temps un regard amusé aux touristes qui descendent les marches sur les fesses.

Les premiers cars sont arrivés, les photos deviennent plus compliqués à faire. Et puis il commence à faire bien chaud aussi !

Et puis nous nous décidons enfin à prendre d'assaut la pyramide. La monté est assez facile, fatigante, mais pas trop stressante. La vue vaut vraiment le coup. Je fais un tour du sommet, puis deux... Monsieur ose moins, trop de monde, le vertige... mais la vue lui plaît tout de même.
Arrive enfin la descente. Trop facile ! Je suis relativement à l'aise et prend même quelques photos. Monsieur hésite un peu au début mais échappe à la honte de tout descendre sur les fesses.
D'en bas, la vue est sympa aussi ! Alors mesdames, un conseil : sur les pyramides évitez les jupes ! Surtout en cas de descente sur les fesses ! Nous avons eu le droit à un beau défilé de culottes :-p

Petit tour rapide par la zone sud, plus calme, moins impressionnante aussi... si ce n'est un bel observatoire.

Et puis retour au Castillo pour l'intérieur de la pyramide. Un long escalier glissant et obscur pour une statue dans le noir... Je reste un peu sur ma faim.

Ça y est, il est midi, la visite est terminée ! Il est temps d'aller à Izamal pour un repas bien mérité !
Nous arrivons à Izamal. Il est près de 14h et nous n'avons pas encore mangé. 14h !!! Qui aurait cru cela possible ? Me voilà à l'heure mexicaine. Mais la chaleur a ceci de magique sur mon organisme que je n'ai pas faim. C'est fou !!!

Puis nous nous rendons au zócalo (le jardin central) pour visiter le couvent. A peine garé, un policier vient nous voir nous parlant en français ! D'où venons-nous, où allons-nous, combien de temps restons nous... et patati, et patata... et il note tout sur son carnet... et moi qui stresse, et stresse encore...
Nous le laissons pour aller visiter le couvent, à moitié rassurés, nous demandons si la voiture nous attendra toujours à notre retour...

Joli couvent ceci dit ! Tout en jaune, comme le reste de la ville (mais en général les mexicains aiment bien la couleur) avec un très grand jardin à l'entrée et bien sûr la statue du Pape ! Ça, on le saura qu'il est venu ici !

Nous retournons au parking, la voiture est toujours là, les bagages aussi... et c'est avec un grand sourire que notre "ami" policier reçoit son pourboire (propino ? propina ?). Ben oui, c'est juste ça l'arnaque du coin ! Pas méchant, juste stressant !

Nous arrivons enfin à Mérida pour notre deuxième nuit d'hôtel. La ville a la tristesse des villes américaines : les rues paires dans une direction, les rues impaires à angle droit, en alternant le sens de circulation... Que c'est triste ! Que c'est monotone ! Les maisons semblent assez délabrées, ça respire la pauvreté...
Pourtant il paraît que la ville est joyeuse et musicale, mais elle se montre vraiment sous un jour triste...
La ville blanche ? La ville grise plutôt !

L'hôtel en revanche se classe plutôt dans la catégorie "grand luxe"! Waow ! Très classe, très propre, grande chambre joliment aménagée et ô joie une piscine !

Courageusement, nous décidons de faire d'abord un tour en ville à la recherche d'une poste (déjà fermée !) et des quelques endroits sympathiques de la ville (le jardin, la cathédrale... classique !).
Cela nous laisse le temps de nous faire aborder un nombre incalculable de fois ! La meilleure étant un vendeur de souvenirs qui fait des prix "aux champions du monde de foot" et au pays de Zidane et de Platini ! Je lui dit qu'en 98 je n'ai pas suivi le foot ? :-)

Le temps de rentrer, de demander les serviettes pour la piscine et notre baignade se transforme en trempette nocturne. Mais par cette chaleur que c'est appréciable ! Quelques couples passent, testent l'eau mais aucun n'a le courage de nous imiter. Ils ne savent pas ce qu'ils manquent.

Vendredi 15 octobre - Mérida à Uxmal

La journée commence par un magnifique petit déjeuner. Des viennoiseries, des scottish shortbreads, rien de tel pour partir d'un bon pied.
Nous quittons donc Mérida pour nous rendre à Uxmal. La route est courte mais pénible tant il fait lourd et étouffant. Mais dans l'ensemble, tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes. Oh, il y a bien eu un moment où il n'y avait plus de route du tout, mais après tout, ça fait partie du charme du pays :o)

Une fois à Uxmal, nous nous rendons sur le site de Kabáh, un peu à l'écart, moins fréquenté, nous réservant tout l'après-midi pour le site d'Uxmal. Kabáh est vraiment petit, les monuments sont assez beaux mais cela se réduit à un palais et le Codz Pop, orné de masques du dieu Chac, avec son grand nez en trompe enroulée qui sert de marche à la porte de l'édifice.

Du coup, la visite est assez rapide, surtout que la chaleur et l'humidité ne nous encouragent pas à aller chercher les ruines plus lointaines. Nous retrouvons donc avec joie la climatisation de la voiture et nous rendons à notre hôtel à Uxmal.

Là, repas rapide (toujours sous les effets conjugués de la chaleur et du mal de ventre), nous déposons nos bagages et partons pour Uxmal sous un ciel gris et menaçant. Tellement gris et menaçant d'ailleurs qu'à peine le billet acheté et la porte franchie c'est un bel orage qui nous attend ! Nous nous abritons et regardons la pluie tomber 5 minutes, 10 minutes, 1/4h ! Quand il pleut là bas, ce n'est pas pour la frime !
Monsieur se dévoue et part chercher des parapluies à la boutique du site et revient avec... deux magnifiques cirés ! Un bleu et un jaune, nous sommes vraiment superbes dedans. Mais au moins, passée la crainte du ridicule, nous pouvons commencer notre visite, les pieds trempés mais les appareils photos bien au sec.

En guise d'apéritif, nous tombons nez à nez avec une magnifique pyramide elliptique. Waow ! Elle est vraiment superbe ! Nous en faisons le tour, allons vers le quadrilatère des Nonnes... c'est assez joli et puis il n'y a pas un chat ! Et en plus avec la pluie, il fait frais. :o)
Pour ce qui est de la fraîcheur, ça ne va pas durer malheureusement car rapidement la pluie s'arrête et cède la place à une chaleur moite et étouffante.

Du coup, le reste du site est bien moins agréable à parcourir et chaque marche à grimper demande un effort.
Ajoutez à cela que le ciel gris enlève un peu de charme aux ruines, écrasant les bâtiments... et nous voilà un peu déçus après la visite de Chichen Itza...

Nous poursuivons tout de même par les restes du jeu de pelote, le palais du gouverneur (très grand, très impressionnant) et montons en haut de la pyramide.

C'est à ce moment là que, face aux crampes d'estomac, à la chaleur et aux courbatures de la veille, je décide d'abandonner. Nous nous traînons tout de même jusqu'au Palomar dont la façade fait penser à un pigeonnier et rentrons enfin, avides d'air frais et de repos.

Et au retour à l'hôtel, c'est le bonheur : une piscine, une belle, avec une eau ni trop froide, ni trop chaude. Certes le ciel au dessus de nous est toujours gris, lourd et menaçant mais nous en profitons largement, rapidement imités par un autre couple. Après cet instant de fraîcheur retour à la chambre. Nous avons une vue superbe : la jungle à perte de vue et au loin les sommets des ruines d'Uxmal. Ce n'est pas dans tous les hôtels que l'on a un tel cadre !

Samedi 16 octobre - Uxmal * Campeche

9h30, nous partons avec à peine un pouillème de quart d'heure de retard.
Cette fois-ci, la route est un peu plus longue (150 km) mais il fait beau, pas trop chaud, c'est agréable. Agréable et frustrant aussi quand on songe au temps que nous avons eu la veille pour visiter Uxmal !
Trajet sans encombre jusqu'à notre étape avant Campeche : le site d'Edznà. Petit site peu fréquenté mais qui a le mérite d'être sur notre route et de nous offrir une pause bien méritée.

Mais là, à peine arrivés... et c'est l'attaque des moustiques ! Il faut dire que nous passons par un chemin sous les arbres, bien humide et bien chaud... parfait pour eux. En fait, je suis injuste, l'attaque des moustiques avait commencée là veille à l'hôtel. Mais au moins ceux là avaient eu la décence de nous attaquer pendant notre sommeil ! Tandis que là, ça nous tourne autour, ça se pose, ça vrombit dans les oreilles... de quoi nous motiver à vider presque la moitié du spray anti-moustique !

Et puis, au bout du sentier, nous tombons sur une ruine de pyramide, un bout de temple... tout ça pour ça ??? Nous rebroussons chemin, vaguement déçus... Il y avait un autre groupe fléché dans une autre direction, autant aller le voir...
Et là, le choc ! Une pyramide de 5 étages se dresse fièrement devant nous sur une immense acropole à côté d'un magnifique escalier à reliefs. Le tout est entouré d'une superbe pelouse, baignée par le soleil, à faire pâlir d'envie le plus anglais des gentlemen.

Vraiment le spectacle vaut le détour ! Et entre le ciel bleu et l'absence de touriste on ne peut qu'apprécier les conditions de visite (aux moustiques près, bien sûr...)
Nous faisons le tour de la place, admirant, photographiant... (suant à grosses gouttes aussi !) et grimpons à l'acropole. Pour la pyramide en revanche, je dois concéder que nous nous sommes contentés du deuxième étage. 2/5, ce n'est déjà pas si mal quand on pense à l'accumulation des courbatures !

En regagnant la sortie, nous tombons nez à nez avec un distributeur de coca cola ! Au milieu de la jungle !!! Je concède que c'est un site un peu touristique, mais tout de même, c'est surprenant. Ce qui est surprenant aussi, c'est le prix : environ 10 centimes d'euros !

Et puis nous reprenons la voiture pour une petite heure de route avant d'arriver à Campeche.

Alors Campeche, c'est très simple. D'un côté une "banlieue" triste, pas très riche, pas très belle... (franchement moche parfois)... Et de l'autre, un centre historique où la peinture a aussi un peu tendance à s'écailler sur les murs, mais plus joyeux, aux maisons colorées et agréables à vivre.

Pour le plan, c'est très simple :

Il y a bien une avenue Adolfi Riuz Cortimez qui traîne, mais à part ça, on ne fait pas dans l'originalité !

Que dire de la ville ? D'abord l'hôtel : vue sur la mer, très chic, belle piscine (aaah, la joie des trempettes de fin d'après-midi !)... Et puis un très bon restaurant (le Marganzo) où le serveur parle français et où l'on mange des pan de cazoñ à base de tortillas et de requin.
Pas grand-chose à voir dans la ville elle-même, mais il est agréable de s'y promener, dans les ruelles colorées. Petite déception pour la mer par contre, il n'y a même pas de plage !

Dimanche 17 octobre - Campeche -> Palenque

Je note au passage dans ma tête l'emplacement de la station service (très utile pour le retour !) et m'engage sur la route. Notre hôtel est au km 27 (j'adore ce genre d'adresse : km 27 de la route entre le carrefour et la ville, on ne peut pas faire plus poétique :-p ) et nous entamons le décompte... En plus, c'est facile, le kilométrage est peint en grosses lettres blanches au sol.
Notre compte à rebours est presque arrivé à terme quand nous nous retrouvons interrompu par une petite déviation... (ne stresse pas Fanny, ne stresse pas !) et nous arrivons enfin à l'hôtel.

Hôtel pourvu d'une belle piscine, comme on l'espérait tous les deux. Chambre plutôt sympa et même un crocodile dans le jardin ! Mais le pauvre, ils l'ont mis en cage !
Histoires de mériter notre séance piscine nous allons tout de même visiter le musée du site de Palenque, surtout que le lundi les musées sont fermés. En plus, le dimanche, c'est gratuit, autant en profiter !

En chemin, nous participons à la protection du parc départemental (?) régional (?) national (?) en nous acquittant de nos 20 pesos et nous nous trompons ensuite de chemin ! Difficile de savoir où se garer, où est le site.... N'oublions pas que je ne parle toujours pas espagnol...
Le musée est assez intéressant. On y apprend plein de choses sur l'organisation de la citée, les traditions, l'écriture.... Il y a aussi de belles fresques qui me laissent quelque peu perplexe... Si les fresques sont au musée... que reste-t-il sur le site lui même ?

En tout cas, ce n'est pas ce soir que j'aurai ma réponse et nous repartons pour l'hôtel histoire de barboter un peu avant le dîner en compagnie d'un car entier de retraités français (ce qui n'était pas vraiment prévu, mais après tout... ça a permit de voir de belles robes à fleurs, des marcels, des culottes de couleur sous des pantalons blancs, un vrai défilé !)

Lundi 18 octobre - Palenque

L'arrivée sur le site de Palenque se fait comme celle au musée la veille : "Mais c'est où qu'on se gare ???".
Finalement, en continuant la route comme tout le monde, on arrive enfin au bon parking (comme quoi, sont pas si bêtes que ça les gens ;-) ), déjà plein de cars, de touristes, de voitures et de vendeurs de souvenirs !

Nous prenons un petit chemin ombragé... quelques marches à grimper... et j'évite consciencieusement de prendre la même direction que les groupes.
Et là ! Comme à Edznà, le choc : une immense étendue de pelouse d'un vert soutenu (mieux que sur un parcours de golf !) baignée de soleil, entourée de pyramides plus belles les une que les autres... J'en reste bouche bée !
Alors sur la gauche, il y a le palacio avec sa tour carrée - que personne ne sait exactement à quoi elle sert mais que tout le monde photographie - et puis en face des petits temples aux noms évocateurs et enchanteurs : Temple XII, Temple XIII...

Moi, je flashe instantanément sur le temps des inscriptions que je dois bien photographier une dizaine de fois... Mais, pas de bol, on n'a pas le droit de monter voir les inscriptions........ C'est bien la peine d'en parler si c'est pour les cacher ! ;)
Deuxième coup de cœur : le palacio, bien sur. Plein de cours intérieures, de couloirs ouverts, fermés, à l'air libre, au "sous-sol"... les voûtes se succèdent, quelques bas reliefs aussi...

Et puis nous poursuivons vers les autres temples (Lion, Jaguar....).
La suite est une longue série de marches : on grimpe en haut d'un temple, on admire, on prend une photo, on descend, on passe au temple suivant..... Si après tout ça on se retrouve pas avec des belles cuisses ! ;)
Mais au-delà de l'aspect physique c'est très beau et sans doute le site le plus impressionnant qu'on ait fait.

Pour changer, un chemin s'enfonce dans la jungle jusqu'à deux temples un peu moins épargnés par la végétation... C'est fou la force de la nature quand on y pense...
Nous revenons ensuite sur la grande place où s'étalent les vendeurs de souvenirs en tout genre. J'hésite un peu et puis finalement, je craque moi aussi : un morceau de cuir avec un calendrier maya (inca ? aztèque ?) pyrogravé dessus. Mais qu'il fut difficile d'en trouver un sans couleur !
Encore une dernière grimpette sur la pyramide de la croix feuillue puis la pyramide de la croix (non feuillue ? ;-) )

Et puis nous suivons le ruisseau pour faire un p'tit tour au nord du site, où nous ne croisons presque plus personne. Il faut dire qu'il n'y a plus de pyramides et que la plupart des temples sont écroulés. Mais la rivière qui y coule donne un petit air fort sympathique au paysage.
Et puis ça y est, la visite est terminée !

Nous allons donc déjeuner à Palenque. restau sympa en terrasse (deux tables sur le trottoir). Nous regardons passer les écoliers en uniforme qui rentrent pour leur repas... les boutiques qui ferment... C'est l'occasion d'appréhender un peu la vie de tous les jours des mexicains.
Après quelques interrogations sur l'agua de fruta (mais quel fruit est-ce ?) et un repas léger, nous partons pour une quête primordiale : une pharmacie ! Un coup de fil à Jaime nous a donné le nom magique contre les intestins douloureux : Binotal. Et finalement, acheter un médicament au Mexique, même quand on ne parle pas espagnol, c'est pas si compliqué que ça ;-)

Après cette tâche, retour à l'hôtel pour un dernier plouf dans la piscine. Demain, nous quittons la route pour la plage.

Mardi 19 octobre - Palenque -> Playa del Carmen

Nous quittons l'hôtel pour une dernière journée de route.
Rien de notable si ce n'est un petit contrôle de police en bordure du Chiapas avec un groupe de militaires armés de mitraillettes (gloups !). J'ouvre la fenêtre de la voiture et je ne comprends rien (on peut pas dire que mon espagnol se soit amélioré pendant le séjour) et puis ça s'arrête là. Je pense que leur réponse devait ressembler à "Vous comprenez vraiment rien, hein ?" et ils nous laissent passer.

Nous arrivons à l'aéroport de Vilahermosa, faisons nos adieux à notre voiture et montons dans le plus petit avions que j'ai jamais pratiqué. C'est bien simple, il y a deux rangées de deux de part et d'autre et l'avion est si peu rempli qu'il n'y a qu'une ligne sur deux vide.
Atterrissage et débarquement directement sur le tarmac. Je prends une photo pour immortaliser notre avion avec en prime un coucou du pilote ! :-)

Bref transfert en taxi et nous arrivons dans un superbe hôtel au bord de la mer. La chambre est un petit bungalow avec hamacs en terrasse. Le pied !

Mardi 19 octobre - Vendredi 22 octobre - Séjour à Playa del Carmen

Playa del Carmen en lui-même, il n'y a pas grand chose à en dire. C'est juste une rue commerçante pour touristes américains / européens avec vitrine de tongs, chemises à fleurs, shorts, .. Parfait pour une fin de séjour reposante.
Le séjour s'écoule tout doucement au rythme des petits déjeuners copieux, lectures au bords de la piscine, snack sur la plage, cocktail du soir, ... Farniente, quoi ! :-)