Cette fois-ci, 4 éléments à mettre dans un texte :
- un lieu : un train,
- un objet : télécommande,
- une personne : une femme prénommée Maria,
- un moment : le début du printemps.
Encore un séjour à l'hôpital, un énième examen, toujours la même chose.
La chambre triste et grise, la peinture qui s'écaille, un lit, une chaise... Je commençais à bien les connaître ces chambres. Les examens venaient de se terminer. Il fallait attendre, le docteur devait repasser dans une heure.
Je regardais la télé d'un oeil distrait... la laissant se reposer.
Puis la porte s'est ouverte et l'interne, l'air grave, nous a donné les résultats, égrenant les noms barbares que ni elle ni moi ne comprenions.
Et pourtant, plus il parlait et plus mes doigts se crispaient sur la télécommande... Je sentais, je savais...
Alors le mot est sorti, claquant dans l'air : tumeur. Un mot qui fait mal, un mot qui fait peur...
L'interne nous a laissées seules, tristes, désemparées, perdues.
Oh Maria, que nous arrive-t-il ? Pourquoi, pourquoi ? Tu ne méritais pas cela, pas toi !
Je t'ai serrée dans mes bras, longtemps. Nous pleurions toutes les deux à chaudes larmes, nous vidant de notre peine.
Et je suis partie, il fallait bien...
Tumeur, tumeur, tumeur... le mot a continué à tourner dans ma tête, à m'obséder tandis que je prenais le train du retour.
J'ai regardé par la fenêtre, il faisait beau dehors, les arbres étaient en fleur...
Et pourtant, je tremblais, j'avais froid... Les larmes ont de nouveau coulé sur mes joues...
Non, ça n'était pas le début du printemps, j'étais encore en plein cœur de l'hiver.