Chez Aimline - EcritureDe la couture, du cartonnage, de la peinture et un peu de blabla.2024-03-14T16:27:19+01:00Aimlineurn:md5:bec383319a381612f91825fe4cb3a642DotclearAtelier d'écriture - Poudreurs d'escampette - Proposition 90urn:md5:0df93193960d89db46b895e8f80df4f02010-01-22T16:02:08+00:002010-01-22T16:05:45+00:00AimlineEcritureParfois j écris <p>Nouvelle proposition pour l'atelier d'écriture. Le mois a vraiment été bon puisque j'ai répondu aux deux propositions !</p>
<p>Pour la proposition 90, la consigne était :<br /></p>
<p><strong>P 90 Conte illustré</strong><br />
Voici la couverture du livre (deux couvertures au choix). A vous d’inventer l’histoire ….<br /></p>
<p><img src="http://www.aimline.fr/dotclear/images/poudreur_90_2.jpg" alt="" />
<img src="http://www.aimline.fr/dotclear/images/poudreur_90.jpg" alt="" /></p>
<p><em>P90 - L'avion enchanté</em></p>
<p>Il était une fois un petit garçon qui vivait seul avec son grand-père dans une toute petite maison.<br />
Ils étaient très pauvres et ses seuls jouets étaient les avions en papier que son grand-père lui faisait. C'étaient de beaux avions plein de couleurs. Et quand il s'ennuyait le petit garçon en prenait une pleine poignée et les lançait jusqu'à en colorer le ciel.</p>
<p>Mais un jour arriva ce qui arrive dans tous les contes. Après une longue vie de peines et de misères, le grand-père senti sa fin arriver.<br />
Il appela le petit garçon près de lui et lui donna un dernier avion. Un avion comme il n'en avait jamais vu avec de beaux reflets argentés qui illuminaient la pauvre masure. Le grand-père lui dit que c'était un avion magique que lui avaient confié avant de mourir les parents du petit garçon. Il aurait du le lui donner depuis longtemps, mais il n'avait pu s'y résoudre tant il avait de peine à l'idée de le voir partir de la maison.<br />
Il lui expliqua alors qu'il devra le lancer de toutes ses forces et le suivre où qu'il aille. Il ne devra s'étonner de rien, juste suivre l'avion. Il lui faudra sans doute sacrifier quelques souvenirs, abandonner sa vie actuelle mais le bonheur l'attendait au bout de la route.<br />
Une fois ces mots dits, le grand-père serra son petit-fils très fort dans ses bras et lui fit promettre de lancer l'avion. Ils s'endormirent serrés l'un contre l'autre dans un dernier moment de tendresse partagée.<br />
Au petit matin, il était mort.</p>
<p>Le petit garçon était très triste et pleura longuement. Les gens se demandaient ce qu'il allait devenir, comment il allait vivre. Mais lui n'en avait cure. Seule comptait l'absence de son grand-père.<br />
Après l'enterrement, il se rendit sur la colline qui surplombait la ville et sorti l'avion de sa salopette. Il avait vraiment quelque chose de mystérieux et le petit garçon ne doutait pas qu'il était magique.<br />
Il pensa très fort à son grand-père et essaya de le lancer aussi loin que ses petits bras lui permettaient.</p>
<p>Etrangement, l'avion s'arrêta dans les airs. Il flotta un temps, se tourna vers le petit garçon, puis parti comme une flèche vers la ville.<br />
Le petit garçon s'élança à sa poursuite, dévala la colline, se griffa en passant au milieu des ronces... Ses petites jambes ne lui permettaient pas d'aller bien vite mais l'avion semblait adapter sa vitesse. Si l'enfant tombait, il ralentissait, quand l'enfant se relevait, il accélérait.<br />
Ils arrivèrent ainsi dans la ville, traversèrent la grande place, passèrent devant l'église, longèrent les remparts, ... Il ne semblait pas y avoir de logique à ce parcours mais fidèle à sa promesse, le petit garçon continuait à suivre l'avion.<br />
Quand ils passèrent devant sa maison, il eu la tentation d'y retourner, respirer une dernière fois l'atmosphère de ce lieu, emporter un dernier souvenir. Mais il repensa aux dernières paroles de son grand-père, aux sacrifices qu'il devait faire et reparti en courant à la poursuite de l'avion.</p>
<p>Le passage devant sa maison ne semblait être qu'une épreuve puisque, une fois la décision du petit garçon prise, l'avion fila sans attendre en direction de la forêt.<br />
C'était une forêt obscure et dense sur laquelle circulait beaucoup de rumeurs. Les enfants en avaient peur et jamais ils n'osaient s'y aventurer seuls.<br />
Mais cette fois-ci, c'était différent.<br />
Il faisait bien sombre dans les bois... Heureusement, l'avion brillait et apportait une lumière rassurante. Le petit garçon se focalisait sur cette lumière, se refusant à regarder ailleurs, détournant le regard des formes monstrueuses qu'il croyait deviner dans les sous-bois.</p>
<p>Cela faisait longtemps qu'il courait quand ils arrivèrent dans une clairière. Le soleil était sur le point de se coucher. L'avion se posa sur une souche et s'éteignit doucement.<br />
Le petit garçon ne savait pas quoi faire. Etait-il arrivé ? Etait-ce uniquement une pause pour la nuit ?<br />
Jamais il n'oserait refaire le chemin dans le noir.<br />
La clairière était tapissée d'une mousse épaisse et accueillante alors il s'allongea à même le sol et s'endormit.</p>
<p>Ce fut une douce musique qui le réveilla. Il ouvrit les yeux et vit la clairière briller de mille feux. D'étranges créatures ailées y dansaient. Il se redressa pour mieux regarder et vit une de ces créatures s'approcher.<br />
Elle se pencha vers lui, ramassa l'avion en papier et lui tendit la main en disant ces mots : "Bienvenu aux pays des fées. Nous t'attendions, petit prince".</p>http://www.aimline.fr/dotclear/index.php?post/2010/01/22/263-atelier-d-ecriture-poudreurs-d-escampette-proposition-90#comment-formhttp://www.aimline.fr/dotclear/index.php?feed/atom/comments/262Atelier d'écriture - Poudreurs d'escampette - Proposition 89urn:md5:dd381f707c29e917a66620b161e4b14e2010-01-17T18:32:00+00:002019-01-31T15:30:53+00:00AimlineEcritureParfois j écris <p>Nouvelle contribution à l'atelier d'écriture. Cette fois-ci, il s'agit de choisir parmi une liste d'incipits et d'écrire une suite.</p>
<p><strong>Ce fut d'abord une pierre qui tomba à un mètre de son pied.</strong> <br />
D'instinct il leva la tête. rien.<br />
Il n'était pas spécialement inquiet de nature mais il avait encore en tête la prédiction que cette diseuse de bonne aventure lui avait fait ce matin.<br />
<em>"Aujourd'hui, par trois fois, la mort te frôlera"</em><br />
Bien sûr, il ne croyait pas à ces choses là. Il avait haussé les épaules et était parti en ignorant la main qu'elle lui tendait.</p>
<p>Mais maintenant il s'interrogeait... Et si cette pierre était la première des trois fois ?<br />
Il se pencha sur le caillou qui venait de tomber. C'était une pierre lisse et noire, de la taille d'un poing. Avait-il vraiment frôlé la mort ? En tout cas, à un mètre près, Dieu sait quelles auraient été les conséquences !</p>
<p>Toujours la pierre en main, il réfléchissait, troublé.<br />
Et puis tout d'un coup, le déclic se fit. D'où avait-elle pu tomber ? Il sortait juste de chez lui : immeuble de pierre de taille, blanche, la pierre ne pouvait venir de là. Il leva encore la tête. Nul emplacement d'où elle aurait pu choir.<br />
Il réprima un frisson. Avait-elle été... lancée ? Etait-il visé ?!?<br />
Bien sûr, il avait des ennemis mais de là à ...</p>
<p>Rapidement, il s'éloigna, vaguement inquiet mais se refusant à formuler la seule conclusion à laquelle il pouvait arriver. Il hâta le pas, s'éloignant inconsciemment des immeubles.<br />
Et plus il marchait, plus l'angoisse le gagnait. Constamment sur le qui vive, il ne cessait de se retourner sentant sur lui le poids de regards hostiles ou levait la tête pour surprendre un hypothétique lanceur de pierre.<br /></p>
<p>Il scrutait un toit quand il fut tiré de sa rêverie par un vacarme assourdissant. Klaxon hurlant, mains qui l'attrapent et le tirent en arrière, souffle du camion, exclamations des badauds et toute sa vie qui défile en un instant.<br />
S'ensuivit un grand silence semblant durer une éternité.<br />
<em>"Ca va monsieur ? Vous l'avez échappé belle dites donc !"</em><br />
Peu à peu, il reprit ses esprits. Une fois encore, la mort l'avait frôlé.<br />
Chaque passant y allait de son commentaire, critiquant tour à tour les fous du volants, les camions dans les villes, les piétons inconscients, les pouvoirs publics...<br />
Au milieu du brouhaha, une phrase se détacha : <br />
<em>"Quel fou ce conducteur ! S'il avait voulu vous tuer, il n'aurait pas fait autrement !"</em><br /></p>
<p>La nausée le prit... Il se sentit défaillir. Bousculant l'attroupement qui s'était formé autour de lui, il s'enfuit aussi vite que possible pour se réfugier dans le premier café s'offrant à lui.</p>
<p>Un whisky pour se remettre de ses émotions, puis un deuxième...<br />
Sa tête bourdonnait, il cherchait en vain à se concentrer pour comprendre. Quelqu'un voulait-il vraiment le tuer ? Et si la voyante disait vrai, quelle serait la troisième tentative ? <br />
Une main sur son épaule le fit sursauter.<br />
<em>"Monsieur ? Monsieur ? Je vais fermer"</em><br />
Perdu dans ses pensées, il n'avait pas vu le temps passer. Il sentit la panique arriver. Sortir, seul, dans le noir ? ... Mais avait-il vraiment le choix ?</p>
<p>Il rassembla son courage et, prudemment, sorti. S'il avait été dans un état normal, il aurait constaté que la rue était égale à elle même, mais cette nuit elle lui semblait obscure, sinistre et glauque. Il avança, l'oeil et l'oreille aux aguets. Les quelques mètres qui le séparaient de son domicile ne lui avaient jamais semblé aussi longs.<br />
Il distingua une silhouette sombre devant sa porte. Il marqua un temps d'arrêt mais l'envie de savoir fut la plus forte.</p>
<p>Elle était là, au pied de son immeuble, la diseuse de bonne aventure... Il s'approcha davantage et elle l'accueillit avec un sourire édenté faisant sauter une pierre noire dans sa main.<br />
<em>"Alors ? Comment était ta journée ?"</em><br />
<em>"Vous ? La pierre ? C'était vous ?"</em><br />
Toujours jouant avec sa pierre, elle tendit l'autre main.<br />
<em>"Ma prédiction... il faut payer... donne moi ce que tu me dois"</em><br />
Il parti alors dans un grand éclat de rire. Toute la tension accumulée l'après-midi s'en allait. Ainsi ce n'était que cette petite vieille ? Et il avait cru mourir ? Non, vraiment, c'était trop drôle !</p>
<p>Il riait encore quand la pierre le frappa violemment à la tempe.<br />
La diseuse de bonne aventure s'avança jusqu'à lui. Il gisait par terre, un filet de sang coulait sur son visage. Elle se pencha sur lui, fouilla ses poches et en sorti un énorme portefeuille.<br />
Elle lui jeta un dernier regard et parti en trottinant, marmonnant entre ses dents : <em>"Il faut toujours payer"</em></p>
<p>Lui était toujours inconscient. Dehors il gelait et la neige recommençait à tomber ...</p>
<p><img src="http://www.aimline.fr/dotclear/public/Illustrations/.caillou_m.jpg" alt="caillou.jpg" style="display:table; margin:0 auto;" /></p>http://www.aimline.fr/dotclear/index.php?post/2010/01/17/262-atelier-d-ecriture-poudreurs-d-escampette-proposition-89#comment-formhttp://www.aimline.fr/dotclear/index.php?feed/atom/comments/261Atelier d'écriture - Poudreurs d'escampetteurn:md5:5397411dd1d2677729cf18e0f71096ca2009-11-25T20:23:20+00:002010-01-16T20:24:38+00:00AimlineEcritureParfois j écris <p>Deuxième contribution pour la proposition 84</p>
<p><em>S’asseoir sur une chaise plutôt que sur un tabouret est, d’après Eric Chevillard, le début de l’aliénation.</em></p>
<p><em>Comme lui, faites-nous partager une réflexion aussi profonde que métaphysique ou farfelue, née du rapport complexe que vous entretenez avec un objet de votre environnement.</em></p>
<p>Des hauts et des bas…<br />
Voilà un sujet qui fait débat.<br />
Quand le haut du bas descend un peu bas<br />
Ou le bas du haut monte un peu trop, <br />
C'est juste un liseré fin<br />
A peine un centimètre, trois fois rien.<br />
Mais ça suffit pour me mettre mal à l'aise,<br />
Et je ne tiens pas en place sur ma chaise.</p>
<p>Eternel dilemme du matin,<br />
10 minutes de réflexion montre en main.<br />
Le bas se voit<br />
Le collant choit<br />
Tel sont les affres de la chose.<br />
Mais ce morceau de tissu, les messieurs en raffolent !<br />
Et moi, au moindre accro, je deviens folle.<br />
Ma jupe ne tient pas en place,<br />
A bien y regarder, les renforts dépassent…<br />
...<br />
Qu'il est dur parfois d'avoir l'habit adéquat !</p>
<p>Demain, c'est dit, je change de ton.<br />
Quoi de mieux, finalement, qu'un bon vieux pantalon ?</p>http://www.aimline.fr/dotclear/index.php?post/2009/11/25/257-atelier-d-ecriture-poudreurs-d-escampette#comment-formhttp://www.aimline.fr/dotclear/index.php?feed/atom/comments/256Bleuurn:md5:9eae527b413c07d2d588dc9c093b74482008-03-24T19:16:00+00:002019-01-31T15:34:07+00:00AimlineEcritureParfois j écris <p>Mon coeur est bleu indigo,<br />
Sur lui ruisselle l'encre de tes mots.<br />
Ta plume l'a percé si fort<br />
Qu'il en vibre encore.</p>
<p>Bleu outremer ou bleu nuit<br />
Tantôt j'accours, tantôt je fuis,<br />
Ecartelée sans ménagement<br />
Sur la palette de tes sentiments.</p>
<p><img src="http://www.aimline.fr/dotclear/public/Illustrations/.coeur_m.png" alt="coeur.PNG" style="display:table; margin:0 auto;" /></p>http://www.aimline.fr/dotclear/index.php?post/2008/03/24/169-bleu#comment-formhttp://www.aimline.fr/dotclear/index.php?feed/atom/comments/193En parcourant la gammeurn:md5:1e49ad9d7972d7179b56e6caba7dcd542008-03-12T12:18:00+00:002019-01-31T14:17:55+00:00AimlineEcritureParfois j écris <p><em>Doucement ta main glisse</em><br />
<em>Résistant à la vallée des délices.</em><br />
<em>Mille frissons lui font cortège,</em><br />
<em>Fascination d'un tendre arpège.</em><br />
<em>Solo ou duo</em><br />
<em>La gamme des plaisirs résonne.</em><br />
<em>Si belle est l'harmonie :</em><br />
<em>Do Ré Mi Fa Sol La Si Do</em><br /></p>
<p><img src="http://www.aimline.fr/dotclear/public/Illustrations/.music-score-sheet-vintage_m.jpg" alt="music-score-sheet-vintage.jpg" style="display:table; margin:0 auto;" /></p>http://www.aimline.fr/dotclear/index.php?post/2008/03/12/142-en-parcourant-la-gamme#comment-formhttp://www.aimline.fr/dotclear/index.php?feed/atom/comments/172Quelques fleursurn:md5:61449b54c9255e6132f036b81f10e1822008-03-04T22:33:00+00:002019-01-31T15:28:31+00:00AimlineEcritureParfois j écris <p><em>Baignées de poudre de fée,</em> <br />
<em>Les fleurs rêvent en couleur.</em></p>
<p><em>Et lorsqu'un papillon vient les survoler,</em> <br />
<em>Il se retrouve tout teinté de leurs pensées.</em></p>
<p><em>Papillon gris pour les rêves de nuit,</em> <br />
<em>Papillon rose pour les rêves en prose.</em></p>
<p><em>Messager éphémère,</em> <br />
<em>Noir de jai ou délicatement irisé</em><br />
<em>D'un battement d'aile, il essaime</em> <br />
<em>Pensées fleuries et tendre poèmes.</em></p>
<p><img src="http://www.aimline.fr/dotclear/public/Illustrations/.butterfly-743531_960_720_m.jpg" alt="butterfly-743531_960_720.jpg" style="display:table; margin:0 auto;" /></p>http://www.aimline.fr/dotclear/index.php?post/2008/03/04/139-quelques-fleurs#comment-formhttp://www.aimline.fr/dotclear/index.php?feed/atom/comments/169Bouquet de rosesurn:md5:75d629a19578f156268e5a38199bef2d2008-01-31T18:47:00+00:002019-01-31T15:27:22+00:00AimlineEcritureParfois j écris <p>Rose rouge couleur de sang attend patiemment<br />
Rose blanche alanguie sur sa branche.</p>
<p>Rose empourprée aux doux parfums d'été<br />
S'enivre de Rose bleu fatale aux amoureux.</p>
<p>Rose noire, au comble du désespoir,<br />
S'est encore entichée de Rose marbrée</p>
<p>Seule Rose lavande gravement se demande<br />
S'il n'y aurait pas quelque crime à oser sa rime.</p>
<p>Et toutes dans un même bouquet<br />
S'enlacent et se délassent<br />
Au gré des fantaisies<br />
D'un instant de poésie.</p>
<p><img src="http://www.aimline.fr/dotclear/public/Illustrations/.DSC05066-642x427_m.jpg" alt="DSC05066-642x427.jpg" style="display:table; margin:0 auto;" /></p>http://www.aimline.fr/dotclear/index.php?post/2008/01/31/129-mille-roses-si-tu-l-oses#comment-formhttp://www.aimline.fr/dotclear/index.php?feed/atom/comments/16126 motsurn:md5:8c97c1f45c85c11926e1ab3a159e79782008-01-21T10:54:27+00:002008-02-09T10:41:54+00:00AimlineEcritureParfois j écris <p>Si j'étais un A, je serais le verbe Aimer, <br />
Si j'étais un B, je serais un Baiser, <br />
SI j'étais un C, je serais un Chat, <br />
Si j'étais un D, je serais un Dragon, <br />
Si j'étais un E, je serais Ethérée, <br />
Si j'étais un F, je serais Femme, <br />
Si j'étais un G, je serais Grande, <br />
Si j'étais un H, je serais Humaine, <br />
Si j'étais un I, je serais une Icône, <br />
Si j'étais un J, je serais la Jouissance, <br />
Si j'étais un K, je serais une Kaléidoscope, <br />
Si j'étais un L, je serais un Lézard, <br />
Si j'étais un M, je serais la Mer, <br />
Si j'étais un N, je serais une Nouvelle, <br />
Si j'étais un O, je serais une Oeuvre, <br />
Si j'étais un P, je serais un Poème, <br />
Si j'étais un Q, je serais un Quadrilatère, <br />
Si j'étais un R, je serais le Rêve, <br />
Si j'étais un S, je serais Sensuelle, <br />
Si j'étais un T, je serais Tyrannique, <br />
Si j'étais un U, je serais l'Univers, <br />
Si j'étais un V, je serais une Vision, <br />
Si j'étais un W, je serais un Wagon, <br />
Si j'étais un X, je serais l'inconnue X, <br />
Si j'étais un Y, je serais tes Yeux, <br />
Si j'étais un Z, je serais Zébulon.</p>http://www.aimline.fr/dotclear/index.php?post/2008/01/21/124-26-mots#comment-formhttp://www.aimline.fr/dotclear/index.php?feed/atom/comments/157La griffure de la plumeurn:md5:a879722e32798fad0fb717f31be279612008-01-09T07:46:00+00:002019-01-31T15:12:05+00:00AimlineEcritureParfois j écris <p>Caressez moi de votre plume,<br />
Que sa pointe me fasse mille griffures<br />
Encrant dans ma chair à jamais<br />
Vos désirs les plus secrets</p>
<p>Offrez moi la douce caresse<br />
Qui d'un mot fait naître le frisson<br />
Voguant sur le lit de mes envies<br />
Du creux des reins à la naissance d'un sein</p>
<p>Que votre plume me déchire<br />
D'un plaisir qui s'accorde avec souffrir</p>
<p><strong>D</strong>errière la façade de vos mots<br />
<strong>E</strong>rotique est votre pensée<br />
<strong>S</strong>achez que d'une plume aguerrie<br />
<strong>I</strong>rradie la plus exquise douleur<br />
<strong>R</strong>ayonnante du désir du coeur.</p>
<p><img src="http://www.aimline.fr/dotclear/public/Illustrations/.stylo_m.png" alt="stylo.PNG" style="display:table; margin:0 auto;" /></p>http://www.aimline.fr/dotclear/index.php?post/2008/01/09/126-la-griffure-de-la-plume#comment-formhttp://www.aimline.fr/dotclear/index.php?feed/atom/comments/159Un bateauurn:md5:6b3c64c1c1f3f6142f48d59abc81fdbc2007-12-30T16:02:00+00:002019-01-31T12:58:45+00:00AimlineEcritureParfois j écrisTchoutchou <p><img alt="porte_container.PNG" class="media" src="http://www.aimline.fr/dotclear/public/Illustrations/.porte_container_m.png" style="margin: 0 auto; display: table;" /></p>
<p>J'ai longtemps regardé la mer. Assise à ma fenêtre, je regardais passer les bateaux. Où allaient-ils ? Que faisaient-ils ? Et au travers de chacun d'eux, je me posais mille questions.<br />
Et si leurs ventres abritaient quelques amours cachées ?<br />
Et si l'un d'eux transportait une missive secrète gage de bonheur ?<br />
Et si leurs buts étaient une nouvelle vie en quelque paradis ?<br />
Et si ... ?<br />
Et si ... ?<br />
Et si ... ?</p>
<p>Si vous saviez le nombre de vies qu'à ma fenêtre j'ai rêvées. Pour moi, ces bateaux étaient l'évasion, un ailleurs improbable, un but terriblement lointain.<br />
Et dès que le doute s'emparait de moi, dès que la vie semblait trop lourde à mes bras, je me postais à ma fenêtre et j'attendais.<br />
Et immanquablement, il s'en présentait un.<br />
Gros cargo porteur de trésors ou petit voilier tout gréé, il y en avait toujours un pour passer et me faire rêver à la liberté.</p>
<p>Libre pourtant je l'étais. Sans famille, si peu d'amis.... Un travail nomade, un appartement de location.... Je pouvais, à vrai dire, vivre où bon me semblait. Mais une telle liberté fait peur et je m'inventais mille verrous.</p>
<p>C'est étrange comme il est aisé de se convaincre que l'on n'a pas de liberté.<br />
Combien d'hommes aspirant à la l'évasion s'entêtaient à voir leurs portes de prison fermées ?<br />
Qu'il peut-être rassurant de ne pas avoir à se demander où nos pas vont nous porter. Quatre murs, une porte, juste une fenêtre sur la liberté. Pas de doute, pas d'angoisse, pas de question. Simplement le sentiment rassurant d'avoir un guide omniprésent.</p>
<p>Et pourtant, à chaque fois que je me trouvais à ma fenêtre, une voix criait en moi.<br />
"Mais que fais-tu là ? Va les rejoindre ! Cours ! Vi ! Tu es libre, ne l'oublie pas."<br />
Et plus elle criait, plus je l'étouffais. Non, cette liberté, je n'en voulais pas !<br />
Etre libre, c'est ne pas savoir de quoi demain sera fait.<br />
Etre libre, c'est se battre pour le rester.<br />
Etre libre, c'est ne plus jamais s'intégrer.<br />
Marcher la tête haute au milieu des dos courbés, se faire remarquer, se faire rejeter.</p>
<p>Rejetée, je l'étais déjà. Peut-être que la liberté criait trop fort en moi.<br />
Mais il y avait cette peur, cette peur insensée, incontrôlable, primitive, ancestrale, une peur qui ne nous a plus quittée depuis le fond des âges, lorsqu'Adam fut chassé du paradis.</p>
<p>Peur de qui ? Peur de quoi ? De l'inconnu, des pourquoi.... tant de chose ma foi...</p>
<p>Mais il y avait cette fenêtre... cette fenêtre qui me narguait les jours de brume....<br />
Des silhouettes éthérées passaient et j'étais encore plus éprise de les retrouver.</p>
<p>Je me rappelle encore de ce cargo fantasmagorique... déchirant la brume de sa coque acérée, il s'était présenté à moi dans un éclair étonné.<br />
Cargo rouillé, pourri, sentant la mort et l'ennui, un cargo à faire peur, un cargo contaminé par les pires maux de la société.<br />
Et pourtant, j'étais fascinée.<br />
Son côté morbide m'attirait. Il était ma mort, il était ma fin et il était venu à moi tout d'une fois.<br />
Nous nous sommes rencontrés, reconnus... sa sirène hurlante semblait s'adresser à moi pour me dire '"Je sais comment tu finiras."<br />
J'en ai tremblé, jusqu'au plus profond de mon âme.<br />
Et puis la brume s'est refermée et l'apparition a cessé.</p>
<p>Bateau, bateau ! Où es-tu ? Cette rencontre, t'en souviens-tu ?</p>
<p>Moi, je n'ai pas hésité, j'ai attrapé un manteau et je suis partie sur le port pour le voir encore.<br />
Bateau, où es-tu ? Pourquoi te caches-tu ?<br />
Il n'avait pas accosté, il n'était pas non plus hier à quai.<br />
L'avais-je donc imaginé ? Ca n'aurait été qu'un rêve éveillé ?</p>
<p>Pourtant, je m'obstinais et le lendemain, dès la première heure, je m'en allais au bureau maritime pour retrouver une trace de mon fantôme sublime.<br />
L'on me pris sans doute pour folle. Décrire un cargo avec les mots de la passion est pour un fonctionnaire une pure aberration.<br />
Mais à force de courage et de patience, je finis par voir arriver ma chance.<br />
L'on connaissait ce bateau. C'était une très vieille machine vouée à la destruction. elle allait donc en dernière mission jusqu'à un chantier de démolition.</p>
<p>Je n'avais donc pas rêvé, ce bateau existait, tout comme était réel son chant funèbre.<br />
J'eus envie de le revoir. Juste une dernière fois pour l'accompagner dans son dernier voyage.<br />
Entendre crier sa carcasse et abriter son âme.</p>
<p>Vous me trouverez folle, peut-être. Mais je puis vous assurer que ce bateau avait une âme et qu'elle battait à l'unisson de la mienne.<br />
Comme si quelque chose de puissant et de lointain me rattachait à lui.<br />
Peut-être jadis eûmes nous la même vie ?</p>
<p>Encore une fois il me fallu batailler pour savoir où il allait.<br />
Mentir, dissimuler, car nul ne comprendrait le but véritable de mon expédition.<br />
Mais tout de même, je finis par obtenir l'information : les coordonnées du chantier de démolition.</p>
<p>St-Nazaire, lieu de ma naissance.<br />
St-Nazaire, que je n'avais jamais connu, où je n'étais jamais allée et qui soudainement en moi résonnait.</p>
<p>Je rentrais chez moi, troublée. Et je m'aperçut que la nuit venait de tomber et que je n'avais ni mangé ni travaillé de la journée.<br />
Qu'importe d'autres activités m'appelaient et le travail attendrait bien.</p>
<p>Faire mes bagages...<br />
Réserver un billet de train...<br />
Chercher des traces de ce navire...<br />
En un clin d'oeil la nuit n'était plus qu'un souvenir...</p>
<p>C'est avec le regard fiévreux et l'esprit hagard que je montais dans le train au petit matin.<br />
Plutôt que de prendre l'express jusqu'à St-Nazaire, j'avais opté pour une petite ligne qui longeait la cote.<br />
Si j'avais bien estimé mon trajet, plusieurs fois nos routes allaient se croiser.</p>
<p>Je m'asseyais dans le train. Fébrile, impatiente.<br />
Il devait y avoir quelque chose dans mes yeux ou mon maintien car les autres voyageurs me regardaient qui avec anxiété, qui avec peur, qui avec dédain.<br />
Peut-être était-ce juste le vent de la liberté qui s'était mis à chanter. Comme une tempête soudaine, il avait tout balayé : doutes, angoisses, patientes attentes... il ne subsistait rien.<br />
Ma vie était un champs de ruines sur lesquelles j'avançais fièrement, la tête dressée, mon bateau en étendard. Oui, maintenant j'y ressonge, peut-être étais-je libre à faire peur.<br />
Libre, soit, mais aussi percluse de fatigue. La tension des dernières heures m'avait épuisée et bientôt je m'endormais.</p>
<p>Sommeil agité, rêves à foison. J'étais tour à tour bateau et océan. Nous faisions l'amour et nous défions le temps. Union charnelle, union divine, mon âme et celle du bateau ne faisaient plus qu'une, nos coeurs battaient à l'unisson et pourtant, tous les deux nous vivions.<br />
Deux être unis et distincts, mêlés et séparés...<br />
Dans cet acte se retrouvait un peu de la sainte trinité.<br />
Ce qui est deux peut-être un, ce qui est un peut-être deux.<br />
A moi venaient tant de révélations, tant de choses que j'avais toujours sues et pourtant jamais connues.</p>
<p>Je ne sais plus au juste ce qui s'était passé. longtemps, longtemps, j'ai rêvé. J'étais dans le train, partie retrouver mon amour et les mystères de la vie un à un m'apparaissaient.<br />
C'était tellement intense, tellement fort. Chacune de mes cellules en vibraient.</p>
<p>Je crois qu'à ce moment j'ai crié et puis le train s'est arrêté.<br />
Coupure d'électricité !</p>
<p>Péniblement, j'ai ouvert les yeux, dans le wagon il n'y avait plus âme qui vive.<br />
J'ai regardé par la fenêtre, la nuit n'était pas loin de tomber. Mais où donc étais-je ? Mon voyage devait finir à 14h et là le soleil se couchait...<br />
Je n'étais donc pas descendue ?<br />
Un frisson glacé me parcouru l'échine.<br />
Mon rendez-vous, j'avais raté mon rendez)vous !è Et je me trouvais coincée dans ce vieux train tandis que mon amours allait mourir au loin !<br />
Je vous épargne tous les noms dont je me suis gratifiée mais ma rage envers moi ne décroissait pas.</p>
<p>Au bout d'un moment, je me suis tout de même calmée et je me suis levée.<br />
J'ai parcouru le train à la recherche d'un renseignement mais celui-ci était étrangement désert et froid.<br />
Je marchais toujours, cependant, espérant pouvoir au moins rencontrer le conducteur.<br />
Arrivée à la tête du train, celui-ci, effectivement, m'attendait. C'était un vieux monsieur au regard rieur. Ses yeux pétillaient de malice, sa bouche se redressa en un sourire quand il me vit arriver.<br />
"Félicitations mademoiselle ! Je ne pensais pas que vous auriez assez de force pour arrêter ce train"<br />
J'ai du alors le regarder avec un regard stupide et bête car il s'empressa d'ajouter quelques explications.<br />
Décidément, je ne comprenais pas. Où étaient passés tous les autres gens ? Où étions nous ? Pourquoi le train ne repartait pas ?</p>
<p>A court d'idée et devant l'absurdité de la situation, je finis par lui dire la vérité.<br />
"Monsieur, j'ai rendez-vous avec les derniers instants d'un bateau et pour rien au monde je ne voudrais les rater".<br />
Il a souri davantage, j'ai cru qu'il allait me rire au nez.<br />
Alors il a tendu le bras vers une des fenêtre du train et m'a dit "Avec lui, peut-être ?"</p>
<p>Et là, mes jambes ont cessé de me porter.<br />
Dehors, la brume était revenue, toute de vert vêtue, elle était irréellement belle. Et, se frayant de nouveau un passage parmi les éléments, vers moi il avançait.<br />
Lui.<br />
Mon bateau.<br />
Nous nous retrouvions.<br />
Face à face, enfin.</p>
<p>Face à face ??? Mais où se dirige-t-il donc ?<br />
"Mais sur nous mademoiselle" répondit tranquillement le conducteur en réponse à ma question muette.</p>
<p>Affolée, j'ai couru à la fenêtre. Nous étions arrêtés sur un pont au milieu de l'océan et le bateau se dirigeait tout droit vers nous.</p>
<p>Je me suis retournée vers le vieil homme : "Pourquoi ?"<br />
"Mais, c'est vous qui l'avez décidé".<br />
Je ne comprenais pas.</p>
<p>Oh, bien sûr, il y avait une explication rationnelle : le train en panne sur un pont tournant qui ne peut plus tourner, la brume qui nous cache au bateau...<br />
Oui, oui, bien sûr, mais pourquoi ?<br />
Je restais les yeux rivés à la fenêtre contemplant ma mort. après tout, ne me l'avait-il pas annoncé dès notre première rencontre ?</p>
<p>Le vieux monsieur posa sa main sur mon épaule.<br />
"Il est en votre pouvoir de nous faire repartir, vous savez. Ici se joue votre destiné"</p>
<p>Ma destiné ? Mourir pour un rêve ou retourner vers un monde insipide et froid.<br />
Je ne pouvais détacher mes yeux du bateau. Malgré l'imminence de la catastrophe, je n'arrivais pas à avoir peur.<br />
Lui et moi, jadis avions été réunis et il est juste que je meurs de sa main.<br />
Il s'approchait encore et encore.<br />
Et de nouveau se mit à résonner son chant.</p>
<p>Je couru jusqu'à la porte que j'ouvris. Je voulais le toucher, le sentir, le voir sans me cacher derrière le rempart d'une fenêtre.</p>
<p>Il vibrait, je vibrais, nous vibrions.<br />
Il craquait, je craquais, nous craquions.</p>
<p>J'avais l'impression de pouvoir presque le toucher maintenant.<br />
Alors, tout s'est arrêté.<br />
Dehors, les oiseaux ont cessé de chanter, même la mer n'a plus bougé.<br />
Plus un souffle, plus un bruit, je crois qu'à cet instant le temps s'est figé.</p>
<p>Je suis descendue du marchepied, allant jusqu'au parapet du pont.<br />
J'ai tendu la main et j'ai caressé sa coque lisse et froide. En elle passait comme une sourde palpitation. Nous sommes restés longtemps à nous toucher.<br />
Sa peau douce et chaude.<br />
Son souffle hésitant.<br />
"Est-ce bien ce que tu veux ?", me disait-il.<br />
"Avec toi, par toi, oui", je répondais.<br />
Combien de temps à duré cet instant ? Je ne sais... Je crois que c'est ce qu'on appelle un instant d'éternité. Oui, c'est cela, toute ma vie résumée en un instant immensément long.</p>
<p>Je me suis éloignée et suis remontée dans le train.<br />
Je me sentais apaisée.<br />
Je savais que ma décision serait la bonne, quelle qu'elle soit.<br />
Mon esprit avait effleuré le sien et par cette simple main posée, nous nous étions unis pour l'éternité</p>
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