Le golfe du Morbihan
Né d'un affaissement récent, le golfe du Morbihan
s'étend sur environs 300 km². Il est parsemé
d'estuaires, d'îles et d'îlots. Les deux plus grandes
îles, Arz et l'île aux Moines forment les deux seules
communes du golfe. Seul un étroit goulet assure le mouvement
des marrées.
La plus belle approche qu'on puisse faire du golfe est en bateau: elle
permet de saisir l'ensemble des côtes, très
découpées, et des nombreux estuaires. On peut notamment
accoster sur l'île d'Arz, longue de 3,5 km et qui possède
quelques mégalithes et sur l'île aux Moines. Cette
île, qui est la plus grande et la plus peuplée du golfe,
est couverte de fleurs et d'arbres fruitiers. On y trouve de beaux
points de vues et un beau calvaire, mais le plus pittoresque est
sans doute les noms donnés aux bois: bois des Soupirs, bois
d'Amour, bois des Regrets...
Le golfe du Morbihan mérite aussi d'être vu par la
terre. On peut faire un parcours très agréable de
Locmariaquer à Port-Navalo.
Pour les amateurs de mégalithes, Locmariaquer est un lieu de
passage obligé. Cette ville est réputée pur son
menhir brisé qui mesurait de 20 à 30 m et ses trois
dolmens sculptés.
Pour continuer le voyage, il faut contourner l'estuaire d'Auray, on
peut donc en profiter pour visiter Ste-Anne d'Auray,
célèbre pour son trésor et les multiples pardons
qui s'y déroulent, notamment les 26 juillet, 15 août et 1ers
dimanches d'octobre.
La route qui longe la côte jusqu'à Vannes recèle bon
nombre de curiosités dont un moulins à marrées,
des mégalithes, de splendides points de vue et bien sur des
petits villages et ports de pêche plus agréables les uns
que les autres.
Au fond du golfe, se situe la ville de Vannes qui fut un temps la
capitale de la Bretagne par la volonté de Nominoë, cf histoire. Elle abrita un
temps le parlement de Bretagne et on y signa le rattachement de la
Bretagne à la France le 13 août 1532.
Possédant encore une partie de ses remparts des XIIIè et
XVIIè siècles, la vieille ville présente bon
nombre de maisons anciennes. On peut citer par exemple la place Henri
IV et ses maisons à pignons (XVIs), la rue St-Salomon et ses
deux façades ornées d'animaux et la rue Rogue où une
maison ornée de deux bustes en bois nous présente
Vannes et sa femme. On peut aussi observé ses anciens
lavoirs du XVIIè siècle et ses anciennes halles du XIIIs
qui abritent aujourd'hui le musée des Beaux-Arts et le
musée du golfe et de la mer.
La cathédrale St-Pierre possède, fait assez rare en
Bretagne, une chapelle en saillie sur le mur de la nef dans la style
de la Renaissance italienne.
La deuxième moitié du parcours est tout aussi
intéressante que la première. La route qui longe la
côte mène à la presque île de Rhuys dont la
végétation rappelle la Provence. On y retrouve la
même succession de villages et de petits ports de pêche
parmi lesquels il faut remarquer St-Gildas-de-Rhuys qui a
été un temps le refuge d'Abélard (cf littérature).
Le château de Suscinio mérite aussi un petit
détour car il fut l'une des résidences
préférées des ducs de Bretagne. On peut aussi
voir le tumulus de Tumiac, appelée aussi butte de César,
d'où le dictateur romain aurait assisté à la
défaite des Vénètes (cf histoire).
Et puis bien sur, il y a le site déjà très connu
de Carnac. Ce site tire sa célébrité de ses
alignements dont le plus grand mesure 1167 m de longueur sur 100 m de
largeur. Les trois alignements débutent par des
hémicycles (cromlech) et totalisent 2730 menhirs
répartis sur une dizaine de rangées.
A proximité se trouve le tumulus St-Michel, entassement de
terre et de pierres, long de 120 m et haut de 12 m . Il abrite deux
chambres funéraires dolméniques et une vingtaines de
coffres en pierre. Aux alentours, vous pourrez trouver d'autres
mégalithes et un intéressant musée de la
préhistoire.