Brest
A première vue,
Brest peut paraître assez froide. En effet, c'est une ville
presque entièrement reconstruite. A la suite de la seconde
guerre mondiale, 7000 de ses 16500 maisons et immeubles furent
rasés. Il en résulte une ville neuve, au
tracé régulier et fonctionnel. Ses ruelles
étroites ont fait place à des artères commerçantes
telle la rue de Siam, baptisée ainsi en souvenir de la
venue des ambassadeurs du Siam à la cour de Louis XIV en 1686 et
célèbrée par Jacques Prévert dans son
poème Barbara.
Le château de
Brest (XVè et XVIIè siècles) s'étend
sur près de deux hectares. On peut remarquer son donjon,
remanié par Vauban, ses salles voutées, ses
oubliettes... Dominant le port, il abrite aujourd'hui la
préfecture maritime et le musée naval. Seuls les
remparts et le musée se visitent. On peut d'ailleur y
admirer de suberpes figures de proue et des instruments de marine
du XVIIIè siècle.
Le quartier de
Recouvrance garde quelques immeubles du XIXè siècle,
des rues étroites et l'atmosphère du vieux Brest. Ce
quartier est relié au reste de la ville par le pont de
Recouvrance, l'un des plus importants ponts levants d'Europe. On
peut aussi y voir la tour Tanguy, juste en face du
château. Elle servait jadis à surveiller les communications
entre les deux rives. On y trouve maintenant le musée du
vieux Brest.
De 1631 à 1636, à
l'instigation de Richelieu se met en place l'infrastructure
portuaire de Brest. Puis Colbert engage définitiment Brest
dans un avenir militaire. L'arsenal de la Penfeld devenant
insuffisant, on construit en 1889 un autre port à Laninon où sont
toujours construits des frégates, des porte-avions,...Les
citoyens français munis d'une pièce d'identité
peuvent visiter le port militaire et parfois un bâtiment de
guerre.
Les amoureux de la
nature ne sont pas en reste avec Océanopolis et les jardins
du conservatoire botanique. Le premier, offre de nombreux
aquariums géants consacrés aux
écosystèmes bretons et des expositions sur la
recherche océanographique, la navigation,... Le second,
situé un peu plus au nord, présente 17 hectares où
sont représentées des espèces de plantes des
cinq continents (certaines ayant déjà disparues dans
leur milieu naturel).
Quant à l'expression
"Tonnerre de Brest", il existe deux hypothèses. Les
uns pensent qu'elle vient du canon, chargé à blanc,
qui tonnait à sept heure du matin et sept heure du soir
pendant près de trois siècles. Les autres expliquent
qu'il s'agit du coup de canon donné lors de
l'évasion d'un forçat (n'oublions pas que Brest a
abrité un bagne de 1749 à 1858).